Le ministère de la Défense a annoncé que les forces françaises chargées de la protection de l’aéroport de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, avaient fait feu, hier, sur des véhicules qui tentaient d’y pénétrer. Deux ressortissants indiens ont été tués et plusieurs personnes – indiennes et une tchadienne – ont été blessées. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé le déclenchement d’une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Les forces françaises sont intervenues « dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules qui menaçaient de pénétrer dans l’aéroport alors même qu’elles venaient d’être l’objet de tirs d’origine inconnue », écrit le ministère.
Un coup de force condamné par Paris
Bangui, toujours en proie aux pillages, a été le théâtre, ces derniers jours, d’un coup de force des rebelles centrafricains qui ont chassé le président François Bozizé, réfugié au Cameroun. La France a condamné « le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir ». Un des porte-parole de la rébellion, Éric Massi, a indiqué, hier matin, depuis Paris, qu’il était « en attente d’une déclaration solennelle qui officialise l’accès à la présidence de Michel Djotodia », le chef de la rébellion.