Le guide spirituel Cheick Ousmane Madani Haïdara a effectué une campagne de visites dans plusieurs localités qui sont concernées par la démolition de la zone aéroportuaire. L’objectif de ces visites était pour le Chérif, l’observation de l’ampleur des dégâts causés par cette démolition, surtout de rassurer toutes les populations de son soutien à travers l’obtention de l’arrêt momentané des démolitions afin de dialoguer pour trouver des solutions justes. Nous sommes le samedi 13 février 2021.
Opération de démolition de la zone aéroportuaire par les autorités de la transition, le Cherif de Banconi sort le carton rouge.
« La plateforme des habitants de la zone aéroportuaire » est le regroupement qui a été rapidement mis en place par les habitants de ladite zone pour contrecarrer l’opération de démolition des logements à usage d’habitations situés dans la zone aéroportuaire. Dirigé par Aboubacar Sidiki Kanta, en tant que président, c’est cette plateforme qui a sollicité l’intervention du Chérif Ousmane Madani Haïdara, afin qu’il soit leur voix au nom de tous les habitants de la zone aéroportuaire pour freiner ce désastre. Cherif Ousmane Madani Haïdara est accueilli par une foule inestimable qui voit au guide spirituel leur sauveur.
En tout, la visite a concerné cinq grandes localités de la zone aéroportuaire à savoir, Sirakoro, Senou, Faladié, Gouana et Missala qui sont toutes habitées par des milliers de populations vivant sous le seuil de la pauvreté.
« Les autorités sont des personnes avec toutes leurs capacités mentales, on est en train de dialoguer et ils sont à l’écoute puisque les démolitions sont en arrêt pour le moment. Par la grâce de Dieu, on trouvera un compromis », martèle Ousmane Madani Haïdara partout où il a passé.
Abdoul Salam Togola est habitant de Sirakoro et membre de la plateforme, il explique que la visite du Cherif est un espoir pour eux les habitants de la zone.
Le morcellement de la zone a été effectué en 1975, et des piquets ont été installés sous le président Alpha Oumar Konaré en 1995 sans pourtant informer qui que ce soit sur le motif des installations de ces piquets, même pas les chefs des villages. Et maintenant, d’après les autorités, ce sont ces piquets qui montrent la limite de la zone aéroportuaire alors que leurs installations couvrent plusieurs quartiers et villages habités depuis des décennies. Une première phase de la démolition a débuté le 14 janvier dernier et la situation deviendra catastrophique si ça continuait car ce sont 7.194 hectares de superficies qui sont concernés.
A chaque visite, le Chérif Haïdara compatit avec les habitants et leur rassure la maitrise de la situation.
KADER DIARRA
Source: L’Enquêteur