Après deux sorties historiques du mouvement M5-RFP qui a suscité le président de la République à sortir de son silence et entreprendre des œuvres de sortir de crise. Et une sortie annulée de la part de la convergence des forces Républicaines, au regard de tout cela, le pays se trouve sans gouvernement depuis plus de trois semaines déjà, et à présent, il n’y a ni démission du président et ses institutions ni une solution de sortir de crise, malgré la médiation de la CEDEOA. Où en sommes-nous ?
À plus de trois semaines de sa nomination au poste de Premier Ministre, Boubou Cissé ne parvient pas à former une nouvelle équipe pour son acte II. Tout cela serait dû à un manque de compréhension avec le mouvement M5-RFP, qui est resté catégorique sur leur demande de démission du président et ses institutions, malgré une médiation de la CEDEAO et de la mission ONUSIENNE. Tout est un point mort. Déjà la zizanie est en train de percer les esprits d’une partie du mouvement M5-RFP qui serait d’accord pour le maintien du président, mais que les institutions comme l’Assemblée nationale et la Cour Constitutionnelle rendent le tablier. En ce qui concerne la Cour Constitutionnelle, la présidente de la Cour constitutionnelle est sortie pour élucider son cas, hier à la télévision nationale. Elle dit « qu’elle ne démissionnera pas et plus que la démission des membres de la cour équivaut à un pays sans État ». Maintenant que va-t-il se passer dans ce pays si les choses ne s’arrangent pas entre le gouvernement et le mouvement M5-RFP ? Le président de la République va-t-il céder à la demande du M5-RFP ? Et en ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée cela suscite un véritable problème, si l’on dissout l’Assemblée nationale au profit d’une nouvelle élection pour les circonscriptions où les voies ont été entachées de fraudes, le président du perchoir serait disqualifié de prime à bord. Or, beaucoup réclament son application immédiate. Pour rappel, honte au CFR qui a montré sa véritable identité au grand jour, selon des sources proches du groupement le CFR aurait annulé son meeting pour une somme gigantesque, donc il aurait donné raison au mouvement M5-RFP lorsqu’il dit que le pays vit sous la mauvaise gouvernance à l’heure IBK. En tout cas, ces manifestations du 5 juin et celui du CFR ont montré qu’au Mali, rien ne vaut la lutte pour défendre ses intérêts.
À suivre
Lansine Coulibaly
LE COMBAT