L’imam de Koulouba village, Daouda Diarra a été poignardé à mort à son domicile le samedi 12 juillet dernier vers 3h du matin. Il avait passé un long temps à diriger la prière nocturne à la mosquée. C’est une vieille tradition à laquelle il sacrifie depuis des années.

Les derniers jours du mois béni, il passe la moitié de la nuit à la mosquée. De retour chez lui, il lisait le saint coran avant de prendre son repas matinal du début de sa journée de jeûne. C’est au cours de cette lecture qu’il va somnoler. Il se réveillera en sursaut quand son épouse a crié au voleur.

Un adolescent identifié plus tard comme Mountaga Konaté, enfant du village s’était introduit dans sa famille par effraction pour se mettre à fouiller dans les affaires. Ce sont ses bruits qui ont réveillé l’épouse de l’imam.

Le voleur avait pris un téléphone portable que le vieux Daouda voulait lui reprendre. Ce fut une lutte acharnée entre les deux. Mountaga, plus fort a trainé le vieux jusqu’à la porte et lui a administré un coup de poignard pour s’échapper. Le vieux a succombé peu après à ses blessures. Mine de rien, Mountaga a continué sa sale besogne dans le quartier.

Il alla escalader le mur de clôture d’une famille voisine pour dérober huit téléphones portables. Or, dans cette famille habitent plusieurs militaires. Réveillés par leur mère, ceux-ci se lancent à sa poursuite. Ils se feront appuyer par l’équipe de patrouille du commissariat de police du VIIIè arrondissement pour le rattraper.

Mountaga était tout couvert de sang frais. Puisqu’il n’était pas blessé, les policiers lui ont demandé l’origine du sang. Il a reconnu avoir donné un coup de poignard à un vieux. Vérification faite, c’était l’imam qu’il avait tué. Mountaga est connu des archives du commissariat de Koulouba.

En février dernier, il avait été déféré par le même service pour vol et déjà il se retrouve libre pour poursuivre ce qu’il sait faire. Les différents téléphones ont été restitués à leurs propriétaires et Mountaga est à nouveau déféré devant le tribunal de la Commune III pour meurtre et vol. Pour combien de temps ?