Au Mali, après une année marquée par une grève de plus de 5 mois des enseignants, les examens de fin d’année s’ouvrent ce lundi 29 juillet 2019 sur l’ensemble du territoire national.
Personne n’est près de l’oublier : après une grève des enseignants de plus de 5 mois, les cours avaient repris, le lundi 20 mai 2019, conformément à un accord signé entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants le 18 mai 2019. Les enseignants réclamaient des primes de logement et de documentation, entres autres.
L’accord est intervenu après que le gouvernement a satisfait 8 points sur les dix points de revendication. C’est ainsi qu’après la reprise des cours, le gouvernement a procédé à la prorogation de l’année scolaire jusque fin juillet en fixant la date des différents examens. Les candidats au DEF ouvrent donc le bal ce lundi 29 juillet.
Équipes sur le terrain
Pour faire l’état des lieux des préparatifs du DEF, le ministère de l’Éducation, le Pr. Témoré Tioulenta, a rencontré la presse, le 25 juillet, dans ses locaux. Selon le ministre, ce sont 235410 candidats au DEF, répartis entre 1863 centres. Il a rappelé que l’année scolaire a été sauvée grâce à une synergie d’action de tous les acteurs de l’école malienne : « C’est l’ensemble des acteurs et partenaires de l’école qui ont pu trouver une solution pour sauver l’année scolaire. Donc, s’il y a eu victoire, ce n’est pas seulement pour le ministère de l’Éducation nationale, le gouvernement, la société civile, les syndicats, mais celle de tous ceux qui avaient souci de l’école malienne. »
Ensuite, il a assuré que toutes les dispositions ont été prise pour son bon déroulement. Des équipes du ministère ont été dépêchées sur le terrain, dans plusieurs régions du Mali, pour s’enquérir de l’état des préparatifs des différents examens.
Sanctions
En ce qui concerne l’épineuse question de la fuite des sujets, les achats de conscience, le ministre a promis que le DEF aussi bien que les autres examens seront « propres ». Pour y arriver, il compte combiner la carotte et le bâton.
Des sanctions sont prévues, conformément aux réglementations en vigueur contre tous ceux qui seront pris la main dans le sac. « En marge des sanctions prévues, un programme de sensibilisation des parents, candidats et enseignants pour des examens propres est en cours sur l’ensemble du territoire », a conclu le ministre.