Le jeudi 1 octobre 2018, le parlement éthiopien a, dans sa politique d’instaurer la parité entre les hommes et les femmes quant à l’occupation des hauts postes de l’Etat, a nommé l’avocate Meaza Ashenafi comme présidente de la Cour suprême éthiopienne.

La lutte contre l’inégalité d’accès aux postes-clés de l’Ethiopie, notamment pour faire la promotion des femmes, vient d’être illustrée par le parlement Ethiopien, à travers cette décision de nomination d’une femme à la tête d’une des hautes fonctions de l’Etat. Ainsi, cette décision vient également donner de l’espoir aux femmes éthiopiennes tout comme celles d’autres pays africains où la primauté reste accordée aux hommes dans les nominations à de hautes fonctions.

La nomination de cette femme fait suite à une décision prise le mois dernier par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, de confier à une femme le cérémonial de la Présidence et de nommer un cabinet de 20 personnes où les femmes occupent la moitié des postes. La désormais présidente de la Cour suprême éthiopienne, Meaza Ashenafi, avocate, fait partie des éminentes personnalités qui militent pour les causes féminines. Ancien juge de la Haute cour du pays, Meaza a également été conseillère à la rédaction de la constitution de son pays, avant de fonder l’Association des femmes juristes de l’Ethiopie (EWLA). En tant que directrice de cette association, Maeza a aussi plaidé le dossier d’une fille mineure de quatorze ans qui était inculpée du meurtre de l’homme qui l’avait violé, dans le film « Difret » de 2014 dont Angeline Jolie était productrice exécutive.

A retenir que la nomination de femmes à de hautes fonctions est la dernière réforme défendue par Abiy, qui a également fait la paix avec son voisin, l’Erythrée, et annoncé la privatisation d’industries-clés, après son installation en avril dernier.

Mamadou Diarra

Source: Le Pays