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GESTION DES FONDS ALLOUES AU SECTEUR HYGIENE ET ASSAINISSEMENT : Le GSB expose le résultat de ses analyses

Les locaux du Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) ont servi de cadre le vendredi 2 novembre 2018 à une grande cérémonie de restitution d’une étude menée sur les financements de l’État malien dans l’hygiène et l’assainissement ces trois dernières années. L’objectif de cet atelier de restitution du GSB en partenariat avec WaterAid est d’inviter les autorités en charge de ce domaine non moins important à multiplier davantage les efforts en termes de réalisation de leurs engagements en ce qui concerne ce secteur.

Afin d’accompagner les autorités de l’État à un meilleur accomplissement de leurs engagements en termes de prévisions allouées et de réalisations dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB), organisation de la société civile, a noué un rapport de collaboration avec WaterAid. Ensemble, ils se sont adonnés à une des tâches les plus ardues, « l’analyse des parts du budget d’État consacrées ces trois dernières années à l’assainissement et l’hygiène au Mali. » Les résultats de ce travail ont été présentés le vendredi dernier dans les locaux du GSB.

À cette circonstance, Fousseyni Traoré, représentant de WaterAid, explique qu’ils ont voulu effectuer ce travail de restitution avec le GSB afin de bénéficier des expertises de ce dernier qui se trouve être de la société civile. Il a précisé à ce titre qu’il s’agit juste d’un rapport de collaboration entre eux ; une collaboration qui profite à chacun d’eux. Il a tenu à expliquer les secteurs d’intervention de WaterAid engagée sur plusieurs volets et notamment celui de l’hygiène, de l’assainissement voire de la santé. C’est de cette collaboration qu’est sorti ce document d’analyse qui a été exposé devant la presse ce vendredi.

Le GSB, pour sa part, n’a pas manqué de renseigner ses sources ainsi que les différentes méthodologies adoptées pour y parvenir. À travers ce document d’analyse, nous comprenons que le GSB a introduit des lettres, accompagnées des termes de référence de l’étude et des outils à renseigner, au sein de plusieurs structures concernées par ladite question, notamment le ministère de l’Économie et des Finances, le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et de la Cellule technique du Cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté.

Au cours de leur étude, s’il y a une chose que le GSB a déplorée et qui a constitué une difficulté majeure pour lui, c’est bien le non-réaction du Ministère de l’Éducation face à leur lettre restée sans suite jusqu’à nos jours. Notons que cette étude a concerné deux volets en termes de dotations : les prévisions et les réalisations.

« Les prévisions budgétaires du CREDD 2016-2018 sont en progression régulière en ce sens qu’elles sont passées de 10 349 900 000 FCFA en 2016 à 12 236 874 000 FCFA en 2017 pour finalement atteindre 14 429 811 000 FCFA en 2018 », lit-on dans le document d’analyse. Durant ces trois années, 2016, 2017, 2018, les prévisions budgétaires ont légèrement baissé dans toutes les divisions, exceptées celle allouée à la gestion des déchets qui a connu une augmentation en 2017, avant de baisser en 2018, remarquent les experts du GSB.

En ce qui concerne les prévisions allouées à l’assainissement au sein du Ministère de l’Environnement, le GSB a pu constater dans ses études une baisse tendancielle en 2017 et une hausse importante en 2018.

Au sein du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique, les prévisions budgétaires connaissent une baisse de 39,57% entre 2016 et 2017 et de 50,30% entre 2016 et 2018. En matière de réalisation, le GSB, dans ses études, a pu remarquer un taux de réalisation de 27,72% en 2016, de 49,4% en 2017 et de 60,01% en 2018. Le GSB félicite le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique pour la hausse de 19,65% de ses prévisions allouées à l’hygiène et à l’assainissement en 2018. Toutefois, il regrette la stagnation de ses prévisions entre 2016 et 2017. Poursuivant dans ses analyses, le GSB constate un taux de réalisation de 89,3% en 2016, de 76,37% en 2017 et de 31,89% en 2018 au sein du même ministère.

« […] La protection de l’environnement impose aux structures concernées des mesures plus salutaires pour la préservation de notre qualité de vie et celle des générations futures. C’est pourquoi, au lieu de se contenter des réalisations comprises entre 30 à 40% fréquemment constatées, il serait souhaitable d’intensifier les efforts consentis jusqu’ici à la consolidation des acquis pour atteindre 90 à 95 %. Cet accroissement de réalisations progressif et accentué permettra à WaterAid d’assumer efficacement son rôle dans l’exercice de ses missions et attributions », lit-on dans le document d’analyse du GSB.

À partir de tout ce qui précède, le GSB formule des recommandations afin de permettre une amélioration des investissements dans ce secteur. Elles se résument à trois : accroitre substantiellement les parts des budgets d’État consacrées à l’assainissement et à l’hygiène ; œuvrer à faciliter l’accès aux informations conformément à la législation en la matière ; œuvrer à l’amélioration des taux de réalisation des fonds alloués à l’assainissement et à l’hygiène. Kamissa Diallo Sissako, représentante du GSB dit être convaincue que les résultats de cette restitution serviront à bon escient. Tout compte fait, la balle se trouve dans le camp de WaterAid qui doit se servir des résultats de cette étude à toutes fins utiles.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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