Tiébilé Dramé, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) a été dans le viseur du président de la République. Ce n’est pas un bras de fer entre ceux qui avaient, un moment, fait coalition en 2007 pour combattre ATT, mais c’est tout comme.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, est arrivé dimanche 26 octobre 2015 de Paris où il a effectué une visite d’Etat. Il a été accueilli en grande pompe, à l’aéroport de Bamako-Senou par les militants du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti dont il est le fondateur et président. A l’aéroport Bamako-Senou, IBK a accordé une interview aux médias et il n’est pas allé de main morte pour tancer Tiébilé Dramé, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena).
A écouter IBK, c’est tout le Mali qui a été honoré en France et non pas sa personne. De la Sorbonne aux Champs Elyseés, à l’OCDE, partout où lui et sa délégation ont été, « rien n’a été fait à la baisse » a dit IBK satisfait de cette visite d’Etat.
Face à la presse, IBK n’a pas caché une certaine colère en expliquant avoir découvert, à son arrivée dans la capitale française, des articles de presse qui le fâchent et dont l’auteur ou le commanditaire ne serait autre que Tiébilé Dramé. Sans bien sûr montrer les preuves.
A en croire le président de la République, Tiébilé Dramé a voulu saboter sa visite d’Etat en France. Mais il ne l’entend pas de cette oreille et endosse son costume de chef d’Etat en rappelant que c’est bien lui le commandant du navire et tient fermement le gouvernail. Ce comportement du président du parti du Belier blanc, qui est dans son rôle, semble être la goutte d’eau qui déborde le vase. IBK demande à son cadet « d’arrêter » et donne la leçon : « On peut être contre IBK, mais pas contre le Mali ».
Malgré les nombreux scandales sur la gestion du pays que révèle le Parena, rien ne semble changer du côté du pouvoir. Certes, de nombreux pays parmi lesquels, la Chine aurait fait d’importantes promesses financières, mais les retombées ne se sentent pas encore au sein des populations maliennes. Et on se demande ce que sont devenues ces promesses. Pourvu que Paris soit différent.
source : Bamada.net