Les fruits tropicaux sont de plus en plus demandés au sein du commerce mondial, souligne un rapport publié jeudi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Selon le dernier rapport ‘Perspectives de l’alimentation’, les importations de mangue, d’ananas, d’avocats et de papayes sont sur le point d’atteindre une valeur totale de 10 milliards de dollars en 2017.
Selon la FAO, la production totale des quatre fruits tropicaux pourrait atteindre 92 millions de tonnes cette année, en nette hausse par rapport aux 69 millions de tonnes enregistrées en 2008.
Cette popularité prometteuse des fruits tropicaux contribue aux efforts en faveur du développement rural et de la réduction de la pauvreté, presque toutes les productions ayant cours dans les pays en développement, généralement par le biais de petits agriculteurs disposant de moins de cinq hectares.
Actuellement, 95% de cette production est consommée localement mais la hausse des revenus et les changements dans les préférences des consommateurs auront probablement pour effet de stimuler les exportations, surtout si l’accès au marché est facilité, plus libre et permet donc d’encourager les progrès technologiques au niveau de la distribution.
L’Inde, qui produit environ 40% de la production mondiale de mangue, le Costa Rica, qui fournit une grande partie des ananas mondiaux, la Chine, le Brésil et également le Mexique, principal exportateur, comptent parmi les principaux producteurs de fruits tropicaux.
L’Afrique en passe d’atteindre un niveau record en matière de production de manioc
Les dernières Perspectives alimentaires de la FAO soulignent par ailleurs que le manioc fait partie des cultures de base à s’être étendues très rapidement à l’échelle mondiale.
Après le riz et le maïs, le manioc représente l’une des plus importantes sources de calories dans les régions tropicales.
Cette année, la production de Manioc en Afrique subsaharienne pourrait atteindre le niveau record de 156 millions de tonnes, grâce aux nombreux programmes d’expansion commerciale visant à réduire la dépendance aux importations alimentaires.
La production mondiale de manioc devrait toutefois légèrement diminuer en 2017 – pour atteindre les 278 millions de tonnes – après deux décennies de croissance ininterrompue. Selon la FAO, cette situation est due à des sécheresses, à une baisse des prix et à des changements politiques.
La facture des importations alimentaires mondiales augmente malgré une production et des stocks importants
Au niveau mondial, les dernières Perspectives de l’alimentation de la FAO, souligne que le coût de la nourriture importée en 2017 devrait augmenter de 6% par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,413 trillions de dollars. Un chiffre record, alors que les prix des denrées alimentaires sont restés stables dans l’ensemble.
Cette facture importante s’explique par une hausse de la demande alimentaire internationale et des tarifs de fret. Les implications socio-économiques liés à la hausse de la facture des importations alimentaires pour les pays les moins développés et les pays à faibles revenus et à déficit vivrier constituent par ailleurs une vive source d’inquiétude.
« Les coûts d’importation ont considérablement grimpé, donc des factures plus élevées ne veulent pas nécessairement dire que davantage de nourriture a été achetée », a indiqué Adam Prakash, économiste à la FAO.
Cette hausse des coûts d’importation survient alors que les stocks sont importants, que les prévisions de récoltes sont bonnes et que l’approvisionnement du marché des denrées alimentaires reste assuré. Alors que les tendances de production sont bonnes, pour la plupart, le prix moyen des transactions internationales peut masquer d’autres tendances.
Publiées deux fois par an, les Perspectives alimentaires de la FAO concernent le marché des principaux produits alimentaires, dont le manioc, le bétail, les produits laitiers, le poisson, les huiles végétales et les principales céréales.
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