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De la journée nationale de la souveraineté à la fête de l’Armée malienne

De la célébration de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée à celle de la fête de l’Armée malienne, il n’y a qu’un nœud militaro-civil à resserrer. Cette année, les deux évènements ont permis de jauger s’il en est besoin, la ferveur patriotique des Maliens, qui se sont mobilisés pour saluer les choix stratégiques de l’Etat dans la défense des intérêts vitaux du peuple malien. L’extension jusqu’au samedi 18 janvier, de la journée nationale de la souveraineté a permis de rendre visible la promiscuité avec la célébration le lundi 20 janvier 2025, du 64ème anniversaire de l’Armée malienne.

Le 14 janvier 2022, une grande mobilisation des populations de la capitale et des régions maliennes (estimée par les autorités à quatre millions de personnes), a permis de jauger la volonté des Maliens d’accompagner les gouvernants dans le refus de la déconsidération et dans les actions pour imposer le respect du Mali dans ses frontières et sur la scène internationale. La grande mobilisation du 14 janvier 2022 était une riposte aux sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UMOA contre le Mali. Le but inavoué était d’étouffer l’Etat malien à court terme pour faire échouer la transition, rendre coupable le pouvoir de transition et mettre dos à dos militaires et civils dans un scenario dont le Mali a l’expérience. Les sanctions avec fermeture des frontières de la CEDEAO devaient provoquer l’étouffement économique et social du Mali et un soulèvement populaire. Le casting a certainement mal tourné, les voies du Seigneur sont insondables dit-on ; au décompte, il y a eu le départ du Mali, de toutes les forces étrangères : forces françaises Barkhane, G5 Sahel, Takuba et onusiennes Minusma. Trois ans après, une armée malienne bien équipée au sol et dans les airs, libre de ses mouvements sur le territoire, vaillantes et en capacité de tenir tête aux forces terroristes et à certains de leurs ténébreux alliés. Alors qu’ils devaient revenir aux FAMa sans autre forme de procès, les camps de la Minusma ont fait l’objet de chantages, il a fallu batailler férocement, comme à Kidal, Ber, Tombouctou etc pour mettre la main sur ces camps, au départ des casques bleus. Certains engins lourds des forces étrangères ont été retrouvés avec les groupes armés en guerre contre les FAMa, révélant une forme d’alliance ou de duplicité. A l’occasion de cette fête de l’Armée il sied de formuler le vœu que Tin Zaouatène devienne avant le 20 janvier 2026, une ville malienne où on peut bivouaquer sans sentir de menace terroriste.

La similarité des défis sécuritaires, diplomatiques, politiques, économiques et sociaux a créé les conditions du renforcement de l’amitié et la fraternité entre les Etats et les peuples du Mali et du Burkina Faso. Leurs politiques sécuritaires, la prise en compte de la réalité qu’on est mieux défendu et sécurisé que par soi-même, ont fait tache d’huile au Niger par l’éviction du pouvoir de Mohamed Bazoum. La déclaration du Président Assimi Goïta du Mali et celle du Président Ibrahim Traoré du Burkina Faso, mettant en garde les Etats de la CEDEAO, d’une éventuelle intervention de la communauté contre le Niger pour remettre le président déchu dans son fauteuil, ont eu un retentissement de tonnerre : toute intervention au Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Mali. Idem pour le Burkina Faso. L’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont la charte a été signée le 16 Septembre 2023 par les trois Présidents, et la Confédération de l’AES (Mali, Burkina Faso et Niger) dont le traité a été signé le 6 juillet 2024 lors du 1er sommet des chefs d’Etats de l’AES, n’arrivent pas par hasard. Elles répondent à un besoin de survie de ces Etats qui avaient été mis sur l’autel d’un dépeçage programmé. La confédération doit fédérer les énergies communes à ces Etats pour vaincre l’ennemi qui utilise l’arme du terrorisme ; porter la voix du Sahel à travers une diplomatie gagnante ; et amorcer le développement à partir de nos énormes ressources diverses. La sortie de l’AES de la CEDEAO ne devrait pas constituer une fin en soi, mais le début d’une nouvelle croissance, une redistribution équitable de cette croissance par la création des emplois, le renforcement de la bonne gouvernance et de la justice sociale, la libre circulation des personnes et des biens. Cette croissance peut être accessible non pas seulement à partir des ressources minérales, mais aussi en créant les conditions pour l’émergence d’un secteur agricole professionnel, utilisant des outils modernes, comme l’utilisation des pompes solaires et divers matériels technologiques. Pour cela il suffit de vulgariser les techniques modernes d’exploitation agricole qui ne dépendent pas de la pluviométrie et des bras valides qui ne jettent pas leur sort au jeu de chevaux de PMU-Mali mais qui prennent leur destin en main. La politique d’éducation aux valeurs devraient insérer ce volet en inculquant chez les jeunes le souci du travail bien fait et surtout interdire la publicité des jeux de chevaux, différents des courses de chevaux, en tant que discipline sportive.

B. Daou

Source : Le Républicain
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