Plusieurs fortes secousses sismiques ont été ressenties mercredi soir 26 octobre en Italie, du Trentin-Haut-Adige à la Campanie en passant par Florence, Rieti et Rome. Elles ont particulièrement frappé les régions des Marches et de l’Ombrie. Aucune victime n’est à déplorer, mais des blessés légers. Plusieurs centaines de personnes apeurées ont passé la nuit dehors, malgré la pluie, dans des gymnases ou dans leur voiture, dans une région encore traumatisée par le séisme du 24 août qui avait fait 298 victimes.
Avec notre correspondante à Rome,Anne Le Nir
La terre a tremblé mercredi soir et dans la nuit de jeudi en Italie. Les secousses ont été ressenties de l’extrême-nord du pays jusqu’à la Campanie, en passant par Florence et Rome. Encore une fois, c’est l’Italie centrale qui a été particulièrement touchée sous une pluie battante.
On pouvait lire beaucoup de peur et d’inquiétude sur les visages des sinistrés filmés par les télévisions italiennes. Alertés par la première secousse, d’une magnitude de 5,4 sur l’échelle de Richter, tous les gens sont sortis de chez eux, ce qui leur a sauvé la vie.
C’est la région des Marches qui a subi le plus de dégâts. Maisons, églises médiévales… des dizaines d’édifices anciens, symboles du patrimoine architectural et culturel de l’Italie, se sont écroulés ou ont été gravement endommagés. Les pluies torrentielles ont également été fatales.
Beaucoup de dégâts à Castelsantangelo sul Nera, village situé à proximité de l’épicentre et qui n’a plus d’hôtel. Quant au village d’Ussita, proche de l’épicentre de la deuxième secousse, il s’est transformé en une montagne de gravats. Selon les déclarations du maire, les lieux sont presque entièrement dévastés.
Il faut dire que cette seconde secousse fut à la fois plus violente (magnitude 5,9 sur l’échelle de Richter), plus longue et suivie d’une soixantaine de répliques.
Des tremblements de terre qui ont eu lieu dans une zone très proche de la région d’Amatrice, ville dévastée le 24 août par un violent séisme qui a fait 298 morts, et de L’Aquila, où un puissant séisme a fait plus de 300 morts en 2009.
A quelques kilomètres de distance, la commune de Visso compte aussi beaucoup de bâtiments détruits. Toute comme la ville universitaire de Camerino. En Ombrie, l’antique ville de Norcia, dont la fondation remonte à la Seconde Guerre punique, a perdu deux de ses églises, dont une datant du XIIe siècle.
Une cinquantaine d’équipes de pompiers et secouristes ont été dépêchées dans les Marches et en Ombrie. Mais aussi dans la région du Latium pour des vérifications. Il est encore impossible d’établir un bilan des dégâts.
Par précaution, cinq hôpitaux du centre de l’Italie ainsi que la prison de Camerino ont été évacués et la plupart des écoles restent fermées ce jeudi. Les grands titres de la presse parlent d’une Italie sous la terreur des tremblements de terre infinis, comme s’il fallait s’attendre à un nouveau séisme.
Source: rfi
