Pour ce faire, le gouvernement a lancé l’appel à un recrutement de 15 000 contractuels comme plan B pour sauver l’année scolaire 2019-2020, au cas où les négociations avec les enseignants grévistes regroupés au sein d’un collectif « Synergie » n’aboutissent pas, a déclaré, Pr Mahamadou Famanta, le ministre de l’Education nationale, qui précise qu’il ne s’agit pas de « remplacer » ou de « radier » les 54425 enseignants du fondamental et du secondaire.
Selon le ministre Famanta, les besoins supplémentaires en enseignant s’élèvent à 24 625 enseignants pour l’enseignement fondamental et secondaire. Un recrutement annuel de 4500 enseignants est déjà budgétisé, informe le ministre de l’Education nationale, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
D’après les représentants du gouvernement des « divergences de vue » persistent encore au sujet de l’article 39, portant statut autonome de l’enseignement, pomme de discorde entre les syndicats et le gouvernement.
Le gouvernement justifie l’impossibilité d’application entière et immédiate de cette disposition légale par des raisons financières et le risque d’une spirale de revendications similaires.
Quant aux syndicalistes, ils persistent : « l’Etat a les moyens de satisfaire à nos revendications, mais refuse par mépris pour le corps enseignant ».
Les grévistes refusent le dialogue, selon le ministre du Dialogue social qui mise sur une « solution intelligente » et réaffirme la main tendue du gouvernement.
Le recrutement des 15 000 volontaires devrait être finalisé très bientôt. Les dépôts de candidatures sont en cours au Centre national pour la promotion du volontariat, au niveau des Centres d’animation pédagogique et Académies à travers le pays. La durée du contrat est de six mois, renouvelable, en cas de besoin, selon le ministre Famanta.
Aly Bocoum
Source: Bamakonews