Le lundi 27 Janvier dernier, ‘’ la problématique de la valorisation de la filière coton au Mali’’ était au cœur d’un panel de discussion animé parBaba Berthé, Hamane Arbyet LanfiaCamara.
Au-delàde l’exposition des produitset services, la 13ème édition de la Foire d’exposition de Bamako (FEBAK), c’est aussi des panels organisés sur différents thématiques afin de permettre aux experts et au public de s’encquérir des informations sur les produits nationaux. Le panel sur ‘’la problématique de la valorisation de la filière coton au Mali’’s’inscrit dans ce cadre
Les trois panelistes, Baba Berthé, Hamane Arby et Lanfia Camara se sont respectivement prononcés sur ces différentes questions : ‘’Comment se porte le coton malien aujourd’hui : bilan et perspectives’’, ‘’la commercialisation du coton’’, ‘’l’état des lieuxet les difficultés rencontrées par les unités locales de transformation du coton’’.
Sur l’état des lieux du coton au Mali, le Président Directeur généralde la Compagnie malienne de Textile (CMDT) Baba Berthé a rappelé que le Mali figure dans le peloton de tête la production cotonnière en Afrique. Cette année, la production attendue, dit-il, est de 691.000 tonnes, comparée à la campagne précédentequiétait à 656.000 tonnes. «Ce qui est une grande avancée pour notre pays», s’est félicité le PDG Berthé. « Je pense que ces résultats, il faut les mettre au compte d’une conjonction de facteurs. Le premier, il est profondément humain, c’est l’engagement des hommes et des femmes qui constituent les acteurs de ce secteur. Les acteurs, c’est les producteurs, l’encadrement et tout ce qui a comme structures qui les accompagnent…..».
S’agissant de ‘’la problématique de commercialisation de la production du coton’’, Hamane Arby, vice-président de l’Organisation patronale des industriels, a indiqué que la commercialisation du coton est uniquement nationale. «Le Mali a décidé depuis quelques années de ne plus exporter la graine de coton, parceque la capacitéinstallée…les chiffres que j’ai eu récemment à la directionnationale des industries, est à peu près 4,5 millions de tonnes de capacités installée alors que la production en graine a été de 3.5000 environs….donc la commercialisation du coton est uniquement nationale.. ». Dans son exposé liminaire, Lanfia Camara a expliqué que malgré les efforts d’amélioration du cadre des affaires et la subvention accordée par l’Etat à l’achat de la fibre coton à travers les contrats de performance, le développement des industries de transformation de coton demeure confronté à des contraintes objectives qui sont à la base du peu d’attrait des investissements étrangers et locaux pour ce secteur. « Les causes qui freinentle développement des unités actuelles se présentent comme suit : la difficulté liée à l’approvisionnement en matière primaire, le coût de cession de la fibre coton, la CMDT cède le coton aux unités locales au même prix qu’aux traders internationaux», a-t-il déploré.
B.Diarra
Source: Le Challenger