Au moment où se tiennent les pourparlers pour une sortie définitive de la crise, les apatrides du Mnla tentent de remettre en cause la bonne foi du peuple. C’est ainsi qu’ils expérimentent, tant bien que mal, à créer la suspicion avec la programmation d’ouvertures d’ambassades. Aussi, de mettre à contribution certains leaders locaux à se cramponner sur une proposition d’indépendance de l’Azawad.
Le Mali, à travers les pourparlers d’Alger, veut trouver une solution définitive à la crise du septentrion. Malheureusement, il semble faire face à une poignée d’individus malintentionnés et soutenus par l’ex puissance coloniale.
Depuis quelques jours, il est question de l’ouverture d’ambassades par le Mnla dans certains pays, considérés depuis, comme des amis du Mali. Il s’agit des Pays-Bas, de la Russie, de la Suisse et de l’Angleterre. Par cette action, pourtant longtemps dénoncée par la presse malienne, l’on essaye de remettre en cause les pourparlers. Ou c’est une autre manière de faire la surenchère autour des négociations.
Ce qui est marrant et dérangeant, c’est l’acceptation de nos pays « amis » à prêter le flanc à une division de notre territoire. Alors qu’ils sont parmi les pays qui sont dans la Minusma et puis certains, comme la Russie, demeurent des partenaires stratégiques qui continuent à former nos militaires et à nous offrir des armes de tout acabit. Comment peuvent-ils jouer au double jeu ?
Quoi qu’il en soit, avec cette nouvelle donne, la situation se corse. Il reste à nos autorités de tout préparer sans démagogie. Puisque depuis la débâcle de Kidal et le retrait total des troupes de toute la région, nous étions parmi ceux-là à déduire que les choses vont se corser. Etant sur le terrain de la négociation, le Mali a aujourd’hui le couteau sous la gorge. A cet effet, il a l’obligation d’avoir de très solides arguments. Ce qui semble important, à notre avis, est de tout faire pour garder les bonnes relations de voisinage avec les autorités des pays voisins. Mais, il semble qu’il y ait déjà des brouilles entre nos autorités et certaines d’entre elles. Si cela est vrai, les choses vont se compliquer davantage pour le Mali. Qui traverse, c’est un secret de polichinelle, un vrai problème de gestion de sa vie. Que faire donc ?
Rien à faire qu’à préparer la guerre. Que personne ne se leurre, la situation de Kidal ne sera résolue à jamais par le dialogue. D’autant plus qu’il ne sert à rien de se leurrer, le Mnla est soutenu par les djihadistes et puis, il y a d’autres forces obscures. Qui prépare la paix prépare la guerre, étant une réalité tangible, nos autorités se doivent de mettre de l’eau dans leur vin et faire face à l’équipement de l’Armée, à la formation adéquate des militaires pour qu’ils parviennent à répondre à l’attente du peuple. Sinon, sans être des oiseaux de mauvais augure, cette tentative du Mnla annonce l’échec des pourparlers d’Alger. Puisque déjà, les leaders touaregs présents à Alger se campent sur une indépendance de l’Azawad. Toute chose qui indique la complexité des échanges.
B. DABO
SOURCE: Zénith Balé