Quatre personnes ont été retrouvées mortes le samedi et le dimanche à Sévaré.
Ces personnes ont été, selon des sources concordantes, égorgées. L’une des victimes, dont nous ignorons l’identité, logeait non loin du commissariat de la ville et les deux autres, un peulh et sa femme ont aussi été retrouvés morts dans d’autres quartiers de la ville. Ces crimes posent avec acuité le problème de la recrudescence de l’insécurité dans les localités de l’intérieur du pays notamment à Sévaré, ville carrefour qui accueille régulièrement outre des touristes mais aussi des populations venant des régions du nord et de certains pays voisins.
Signalons que la région de Mopti constituait pendant l’occupation narcojihadiste l’un des derniers verrous à faire sauter avant les grandes villes du sud. Après le lancement de l’opération de libération des régions du nord, certains ex-combattants qui ont renoncé aux armes ont infiltré la population. S’y ajoutent des éléments issus des milices d’autodéfense qui, faute d’être recrutés dans les rangs de l’armée comme ils l’espéraient ou d’être déployés sur le terrain, ont été abandonnés à leur propre sort.
Et certains ont grossi le rang des bandits de la localité.
S’agissant des crimes crapuleux commis au cours du weekend, les enquêtes pourront déterminer les véritables auteurs. Pour l’instant, c’est la piste jihadiste qui semble de plus en plus privilégiée à en croire certaines sources.
Selon un habitant de la ville cité par la presse, un tel acte serait l’œuvre de jihadiste et non
de petits écumeurs de rue.
Abdoulaye DIARRA
SOURCE: L’Indépendant