Ils étaient en mission de maintien de la paix, depuis janvier 2013. Après 12 mois passés en territoire malien, c’est avec une fierté légitime qu’ils rejoignent la mère patrie. « Je suis fier de vous revoir. Je revois comme si c’était encore hier les conditions dans lesquelles les premiers sont partis. On connait la nature de la menace… », lance le Colonel-Major Oumarou Sadou, de l’Etat-major général des armées, venu accueillir la dernière vague du bataillon Badenya 1.
Cette vague comptait 89 militaires. Coiffés du béret bleu des Nations Unies, la plupart avaient autour du cou un turban bleu. Comme quoi, ils ont réussi leur immersion dans le milieu où ils étaient déployés. Ils étaient au total 850 soldats burkinabè déployés en territoire malien dans le cadre de Badenya 1.
« Ils ont quitté pour la plupart directement depuis le Nord pour se retrouver parmi les premiers contingents au Mali. Et, aujourd’hui, c’est l’image de notre pays qui est réconfortée pour avoir contribué à la stabilisation au Mali », se réjouit le Colonel-major Oumarou Sadou.
Sur le terrain, le contingent burkinabè était d’abord déployé à Diabali. Là, sous mandat de la MISMA, « notre mission était de sécuriser le plus grand pont du Mali, le pont de Markala qui était un point très sensible ; assurer la sécurité de Ségou jusqu’à Diabali. Ensuite, nous avons basculé à Tombouctou pour assurer la sécurité de la ville de Tombouctou et tous ses environs », précise le Colonel Jules Bationo, commandant du bataillon Badenya 1. Par la suite, dans le cadre de la MINUSMA, le contingent burkinabè a été déployé à Tombouctou et à Gao. « Dans l’ensemble toutes les missions ont été exécutées à la satisfaction du commandement de cette force là-bas », estime le colonel Bationo.
Tout en rendant grâce à Dieu pour la réussite de la mission, le Colonel Jules Bationo dit avoir une pensée pieuse pour ses camarades tombés au front (un décès en mars 2013 et un autre cette année) et souhaite un prompt rétablissement aux camarades blessés. Il félicite par ailleurs l’ensemble du bataillon pour la discipline et l’engagement dont elle a fait montre. Toute chose qui a contribué à la réussite de la mission.
Heureux de retrouver les siens, l’Adjudant-chef Evariste Zoundi ne manque pas de remercier sa hiérarchie. « Nous remercions le commandement qui n’a ménagé aucun effort pour nous fournir le maximum nécessaire pour faire face à la mission qui nous était assignée », lance-t-il.
Mais, ils doivent attendre le 06 janvier avant de retrouver effectivement leurs familles respectives. Dès ce 04 janvier, ils devront se rendre au camp Sangoulé Lamizana pour les visites médicales. Le ‘’pot de bonne arrivée’’ est prévu pour le O5 janvier, avant la démobilisation effective le 06 janvier. Ce n’est qu’à ce moment qu’ils pourront rejoindre leur famille. Et, en prime 30 jours de congés. En attendant, le Colonel-Major Oumarou Sadou leur a demandé d’éviter tous risques inutiles avant la fin de la mission de démobilisation. Et surtout d’effectuer leurs visites, car « ça a tout son sens ».
Moussa Diallo
Lefaso.net