La compagnie espagnole Swiftair est mise en examen en France pour « homicides involontaires » après l’accident d’avion, en 2014 au Mali, qui avait causé la mort de 116 personnes voyageant à bord du vol AH 507 d’Air Algérie affrété par la compagnie.
Il s’agit de la première mise en examen dans cette affaire. Jeudi 29 juin, la compagnie espagnole Swiftair, qui louait au moment des faits un avion à Air Algérie, a été mise en examen pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité ».
Les conclusions des experts publiées il y a 6 mois étaient pour le moins sévères pour la compagnie. A leurs yeux, l’entraînement au sol et sur simulateur des pilotes était « insuffisant et incomplet ».
Cela expliquerait qu’ils n’aient pas détecté à temps la perte de vitesse de l’appareil provoquée par la non-activation du système antigivre. Les juges soupçonnent donc d’importants manquements dans la formation des pilotes qui auraient conduit à la catastrophe aérienne.
Les avocats de Swiftair, eux, disent ne pas comprendre cette décision alors que ni le Bureau d’enquête et d’accidents français ni les magistrats espagnols – qui ont aussi diligenté une enquête – n’ont retenu la responsabilité de la compagnie.
RFI