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Coup dur pour le cartel international de la drogue : Plus d’un milliard Fcfa de produits prohibés saisis par le 3ème arrondissement Le commissaire principal de police SadioTomoda dans le viseur du réseau

Les hommes du Commissaire principal de police Sadio Tomoda, en charge du Commissariat de police du 3ème arrondissement, viennent de réaliser la plus belle prise de l’année à travers le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de drogue et la saisie d’un bus en provenance du Ghana bourré d’armes blanches et des produits pharmaceutiques prohibés (kenshi et Og Kush). 

De sources policières, c’est sur la base des dénonciations d’un informateur anonyme que le commissaire a instruit au chef de la Brigade de recherches du Commissariat de police du 3ème arrondissement d’activer son puissant réseau d’enquêteurs afin de faire toute la lumière sur cette affaire. Ainsi, après avoir réuni toutes les pièces du puzzle, le commissaire principal de police, Sadio Tomoda, accompagné d’une équipe de sa Bridage de recherche (BR) a pu mettre la main sur le bus transportant la cargaison dans une cour à Magnabougou-Faso kanu (commune VI du district de Bamako). Le bus était en pleine opération de déchargement. Il ressort de l’enquête que le bus contenait plusieurs sortes de drogues dures, d’importantes quantités d’autres stupéfiants, de produits pharmaceutiques prohibés et des armes blanches.

A l’analyse, la saisie était composée de 230 briques de produit appelé “OG kush” d’une valeur estimée à plus de 161 millions Fcfa, 77 briques de “Kensh ou Kenshi” d’une valeur de plus de 11 550 000 Fcfa, de plusieurs sortes de produits prohibés, notamment une quantité importante de “Tramadol”  estimée à plus de 136 millions Fcfa et une grande quantité de machettes. Précisons que la valeur des saisies est estimée à 308 550 000 Fcfa (le prix en gros). Cependant, il convient de noter que la valeur est estimée à plus d’un milliard de nos francs sur le marché.

De l’avis des experts, la cargaison était embarquée dans un autobus de plus de 80 places très bien aménagé pour les besoins de la cause, les chaises enlevées, les soutes renforcées et le toit restructuré.

La question qui taraude l’esprit des observateurs les plus avertis, c’est comment cette cargaison a pu traverser tous ces pays, depuis le Ghana, pour se retrouver au Mali ?

Pour fournir des éléments de réponse à cette interrogation, le conducteur du bus, Karim Daou, soumis au feu des questions, a livré sa version des faits. Selon lui, c’est bien lui qui a conduit l’autobus de Kumasi au Ghana jusqu’à Bamako. “Nous étions trois personnes à avoir fait le trajet, moi-même Karim Daou, l’apprenti chauffeur et le convoyeur, un certain Drissa Traoré”, a-t-il dit.

Et de poursuivre qu’à chaque poste de contrôle, le convoyeur devançait le reste de l’équipe pour négocier le passage. Une fois que les négociations aboutissaient, le convoyeur donne le signal et le véhicule était soigneusement conduit au poste pour les autres formalités et passait comme une lettre à la poste.

A ses dires, ils utilisaient le même modus operandi aux différents postes de contrôle jusqu’à celui de Sona (frontière Burkina-Mali). Et de poursuivre que c’est à Koury, premier poste de contrôle à l’intérieur du territoire malien, que les choses ont failli se compliquer pour le convoyeur parce qu’il était à court de liquidité. “Faute d’argent, nous avons passé trois jours à Kory. A l’issue du troisième jour, nous avons reçu une important somme d’argent qui a permis au convoyeur de régler la note. Ainsi, nous avons poursuivi notre chemin. Avec les mêmes procédés, nous avons pu passer tous les postes, notamment Bla, Ségou, Fana, Zantiguila…”, a précisé le chauffeur.

Le comble dans cette histoire, c’est que le chauffeur affirme sans ambages que deux douaniers ont même assisté au début du déchargement. Aussi, il affirme que plusieurs autres personnes étaient venues récupérer leur part de la cargaison.

Nous pouvons, sans risque de nous tromper, dire que cette prise a été un véritable camouflet pour ce vaste réseau au point que le Commissaire Tomoda fait l’objet, depuis lors, de menaces de mort et d’intimidations sur son téléphone portable à travers des numéros inconnus.                                                                    

Boubacar PAÏTAO

Source: Aujourd’hui-Mali

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