En Côte d’Ivoire, douze militaires pro-Gbagbo ont été transférés, ce mardi 21 janvier, à Abidjan. Ils étaient détenus depuis plus de deux ans à Korhogo, dans le nord du pays. Le treizième est en liberté provisoire pour raisons médicales. Le procureur militaire était à l’aéroport à l’arrivée des prisonniers et quelques journalistes aussi.
« Vous êtes devenus des stars », a plaisanté un membre du Tribunal militaire à l’endroit des prisonniers. Ces derniers étaient en tenues civiles, au débarquement d’un avion de l’Onuci. Ils étaient aussi menottés, alignés en deux rangs et entourés d’éléments des forces spéciales cagoulées, se dirigeant vers la sortie de la partie militaire de l’aéroport d’Abidjan.
Certains détenus ont ri à la plaisanterie, notamment le sergent Henri Kouakou, qui s’est laissé pousser une barbe et qui a des cheveux de rasta.
Le lieutenant colonel René Daleba – qui était l’un des médecins de l’ex-Président Laurent Gbagbo – et ses codétenus ont été emmenés ensuite à la Maison d’arrêt militaire de la capitale économique ivoirienne.
Selon le commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessy, il n’y a plus de militaires détenus dans le nord, suite à la crise postélectorale. Pourquoi aura-t-il fallu plus de deux ans pour les rapprocher de leurs familles ?
« Parce que c’est seulement maintenant que les procédures criminelles (dans leur cas) sont terminées et qu’il faut passer aux procès », répond le procureur militaire, Ange Kessy. Des procès qui devraient débuter, dès lundi 27 janvier, pour se terminer au mois de mars.