Le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) de Côte d’Ivoire, Charles Konan Banny et le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan se sont entretenus, ce jeudi 6 février, pendant près de deux heures. Les deux anciens Premiers ministres ont promis de se revoir. C’était leur première rencontre officielle depuis la mise en liberté provisoire du président du FPI, en août dernier.
C’est « une visite de courtoisie », a précisé l’ex-prisonnier de Bouna, Pascal Affi N’Guessan et c’est la raison pour laquelle le président du FPI n’a pas été reçu par la Commission au complet mais seulement par le président de la CDVR. Une rencontre entre le FPI et la CDVR devrait être programmée prochainement, toujours selon le leader du parti fondé par Laurent Gbagbo.
Quelle est la nécessité de cette rencontre annoncée ? Pascal Affi N’Guessan explique que lui et son parti souhaitent expliquer à la Commission leur vision de la réconciliation, à savoir « Le dialogue politique pour régler […] les effets de la crise ; les états généraux de la République pour mobiliser l’ensemble des composantes de la Nation pour examiner les causes de la crise, en tirer les leçons – notamment sur le plan des réformes politiques et institutionnelles – pour que la Côte d’Ivoire puisse aller dans la paix aux prochaines élections ».
Pascal Affi N’Guessan poursuit donc la promotion de la nécessité, à ses yeux, des Etats généraux de la République, alors même que le président Alassane Ouattara a d’ores et déjà indiqué qu’en attendant un avis de sa majorité, il ne souhaitait pas donner suite à cette proposition de Pascal Affi N’Guessan, à savoir la convocation des Etats généraux de la République.
Le président du FPI a enfin exprimé sa « disponibilité » à accompagner la CDVR à organiser la réconciliation nationale.