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Du Maroc au Sénégal en passant par le Zimbabwe, nombre de gouvernements font valoir la justice face à ceux qui propagent de fausses rumeurs.
Plusieurs gouvernements africains brandissent l’arme judiciaire contre les fake news. Alors que le nouveau coronavirus a maintenant été confirmé dans au moins 30 des 54 pays africains, plusieurs d’entre eux doivent désormais aussi gagner la bataille de l’information face à l’afflue de fake news qui inondent les réseaux sociaux. Dans ce sens Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre sénégalais de la Santé, a prévenu que des poursuites judiciaires seront menées contre leurs auteurs. Depuis le début de la pandémie dans le monde et l’apparition du premier cas, selon Abdoulaye Diouf Sarr, des vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux par des internautes qui nient l’existence de cette maladie au Sénégal.
« Je tiens à informer le peuple sénégalais que ces informations sont fausses. Je regrette, à cette période où la nation a besoin de la conjonction des forces de ses fils et filles, que certains individus aient l’outrecuidance de diffuser des informations mensongères », a dénoncé le ministre. Aussitôt dit, le ministre est passé aux actes. Trois personnalités publiques, dont Abdoulaye Mbaye Pekh, un communicateur traditionnel, Selbé Ndom, un oracle très écouté, et le chanteur Mame Goor Diazaka ont déjà dû s’expliquer sur leurs déclarations devant la Section de recherches (SR) de la gendarmerie sénégalaise. Pour l’instant aucune poursuite judiciaire n’a été lancée contre ses trois individus, mais du côté de l’État, on compte bien maintenir la pression. Non loin de là au Maroc, le ministère public a lancé un appel à la vigilance face à la multiplication des fake news. Le Royaume a assuré que « toutes les dispositions légales seront prises » contre ceux qui les diffusent indique un communiqué officiel relayé mardi 17 mars par l’agence officielle Maghreb Arabe Presse (MAP). La tâche semble immense pour le continent quand on voit que les fake news peuvent venir des autorités elles-mêmes. Au Zimbabwe c’est la ministre de la Défense, Oppah Muchinguri, qui a lancé tout de go que « le coronavirus est l’œuvre de Dieu qui punit les pays qui ont imposé des sanctions […] Ils sont enfermés chez eux et leur économie souffre comme ils ont fait souffrir la nôtre.
Le président tunisien impose un couvre-feu, la Toile se moque. Le président Kaïs Saïed, a décrété dans la soirée de mardi à mercredi un couvre-feu sur tout le territoire tunisien, dans le but de limiter la propagation du coronavirus. Le couvre-feu sera appliqué de 18 heures de l’après-midi jusqu’à 6 heures du matin et sera assuré par des patrouilles mixtes (police, garde nationale et armée). « Je m’adresse, aujourd’hui, après une série de mesures gouvernementales et après des concertations avec les experts et spécialistes, dans l’intention de proclamer des mesures supplémentaires en adéquation avec le développement de la donne mondiale liée à la pandémie mondiale du nouveau coronavirus », a dit le président tunisien. Les Tunisiens n’ont pas tardé à réagir. Beaucoup s’interrogent : « Le virus ne serait actif qu’après 18 heures ? » Nombreux sont ceux qui réclament des mesures plus fermes notamment le confinement.
Auparavant, le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a déjà annoncé une série de mesures préventives dont la fermeture des cafés et restaurants à partir de 16 heures (heure locale), la suspension des compétitions sportives et culturelles outre la fermeture des souks (marchés) et des hammams (bains maures) en plus de l’interdiction de certains rassemblements non nécessaires. Jusqu’au mardi, le ministère tunisien de la Santé a annoncé un dernier bilan de 24 cas confirmés de Covid-19, dont 14 cas importés et 10 cas de contamination communautaire locale, sans compter 5 957 patients déjà soumis à l’auto-isolement, dont 2 698 cas déjà sortis du suivi médical.
La Guinée maintient le double scrutin malgré l’annonce d’un deuxième cas. Le pays a confirmé un deuxième cas de contamination au coronavirus sur une femme guinéenne en provenance d’Italie, où elle a séjourné pendant trois semaines, a-t-on appris de source officielle. Selon un responsable du département de la communication de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), cette femme âgée d’une quarantaine d’années est commerçante de profession et est revenue d’Italie le 6 mars sans aucun symptôme du Covid-19. La malade a été placée sous surveillance au sein du Centre de traitement et de prise en charge des maladies infectieuses de Nongo, à Conakry et les médecins sont à pied d’œuvre pour retrouver ses différents contacts. Aux dernières nouvelles, quatre contacts de la malade ont été identifiés et des prélèvements ont été effectués pour analyse dans les laboratoires appropriés de biochimie moléculaire du centre de Nongo. Par ailleurs, le premier cas de contamination au Covid-19 confirmé en Guinée, une femme belge, quittera probablement jeudi prochain le centre de traitement et de prise en charge, après un premier test de contrôle négatif et si le second test s’avérait négatif aussi.
Cinq nouveaux cas au Maroc. Le royaume chérifien a annoncé ce mercredi cinq nouveaux cas confirmés de contamination au nouveau coronavirus portant à 49 le nombre de malades a annoncé le ministère de la Santé. Il s’agit de cas en provenance de l’étranger (deux Français à Agadir, deux Marocains de Casablanca de retour d’Espagne et un Marocain de Meknès venant d’Égypte), a-t-il précisé, en ajoutant que tous ces cas sont actuellement hospitalisés et pris en charge conformément aux mesures sanitaires en vigueur. Depuis l’apparition de l’épidémie, le Maroc a enregistré deux décès, tandis que le premier patient contaminé s’est entièrement rétabli, selon les autorités sanitaires.
RDC : trois nouveaux cas de coronavirus confirmés. Le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo a confirmé trois nouveaux cas de Covid-19, mardi soir à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Cela porte à sept le nombre de personnes testées positives depuis la semaine dernière dans la ville de Kinshasa. Selon le ministre Longondo, les trois nouveaux cas diagnostiqués au laboratoire de Kinshasa seraient trois Congolais, dont l’un a récemment séjourné en France. Ils sont actuellement pris en charge et ont été placés en isolement. Le président Félix Tshisekedi a conduit mardi une réunion d’urgence sur l’évaluation de l’épidémie, et un message spécial présidentiel à la nation est attendu mercredi après une réunion restreinte du gouvernement sur la situation de la pandémie en RDC.
La Guinée équatoriale signale deux nouveaux cas. Ce qui porte à trois le nombre total de contaminations, selon un communiqué du ministère équato-guinéen de la Santé et du Bien-Être social. Il s’agit d’un citoyen équato-guinéen de 43 ans et d’une ressortissante espagnole de 53 ans. Ces deux patients ont pris le même vol Madrid-Malabo, à bord duquel le tout premier cas, une Équato-Guinéenne de 42 ans, a été confirmé samedi dernier, selon le communiqué qui n’a pas précisé la chaîne de transmission de ces trois cas. La Guinée équatoriale a suspendu tous les vols internationaux à partir de dimanche, et a fermé ses frontières le jour même sauf quelques exceptions comme les avions-cargos, afin d’éviter l’importation du virus.
Le saxophoniste et chanteur camerounais Manu Dibango est testé positif au coronavirus. Considéré comme une légende de la musique en Afrique et dans le monde, l’état de santé de Manu Dibango était au centre de nombreuses rumeurs avant qu’il ne clarifie lui-même la situation avec son équipe. Né en 1933 à Douala au Cameroun, Emmanuel N’Djoké Dibango de son vrai nom arrive en France – où il réside encore aujourd’hui – à Marseille au printemps 1949. Après une brève hospitalisation, l’artiste de 86 ans est rentré chez lui et se repose. Il reste optimiste et donne déjà rendez-vous prochainement à son public.
En Afrique du Sud, le nombre de cas confirmés de Covid-19 augmente rapidement. Le nombre de cas confirmés du nouveau coronavirus a augmenté de plus d’un tiers en moins de vingt-quatre heures en Afrique du Sud pour passer de 85 à 116, dont plusieurs contaminations locales, a annoncé, mercredi, le ministère de la Santé. L’essentiel des patients est des personnes venues de l’étranger, mais le nombre de ceux contaminés localement – la plus grande crainte des autorités sanitaires sud-africaines – ne cesse de progresser. Parmi les 116 cas déjà confirmés, « il y a des transmissions locales », a souligné Lynn Morris, de l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD).
Les premiers cas constatés en Afrique du Sud étaient « à l’origine des gens qui avaient voyagé, mais nous avons désormais des transmissions de personne à personne », a-t-elle ajouté sur la radio 702. « Nous voyons encore des petits foyers de contamination. […] Ce que nous essayons d’éviter, c’est que ces petits foyers de contamination se répandent », a-t-elle encore dit. Le virus « se répand, donc, il est nécessaire de serrer les rangs », a réagi, mercredi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, après une réunion avec les dirigeants des principaux partis d’opposition. « Le Covid-19 pose une grave menace à notre pays » et son impact sur l’économie, actuellement en récession, « risque d’être dévastateur », a-t-il ajouté. À ses côtés, Julius Malema, le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), a, pour une fois, apporté tout son soutien au chef de l’État dans ce combat.
Sur le plan économique, compte tenu de la « baisse considérable de la demande », la compagnie aérienne nationale SAA, au bord de la faillite, a annoncé l’annulation de 162 vols du 17 au 31 mars, dont 38 vols internationaux. SA Express, autre compagnie aérienne en grande difficulté financière, a, pour sa part, décidé de « suspendre ses opérations à partir du 18 mars jusqu’à nouvel ordre ». En attendant, les Sud-Africains tentent tant bien que mal de faire passer le message. Quelques-uns comme cette chorale ont choisi de le faire en chanson.
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Un premier décès en Afrique subsaharienne. Le Burkina Faso a enregistré son premier décès lié au coronavirus, qui est aussi le premier en Afrique subsaharienne, a annoncé mercredi le coordonnateur national contre l’épidémie. « Nous avons enregistré dans la nuit le décès d’une patiente de 62 ans, diabétique, qui était sous réanimation », a déclaré lors d’un point de presse le professeur Martial Ouédraogo, coordonnateur de la réponse à l’épidémie de Covid-19 dans ce pays très pauvre du Sahel. Sept nouveaux cas ont été enregistrés au Burkina, « ce qui porte le nombre de malades à 27, dont 15 femmes et 12 hommes », a-t-il poursuivi. Un premier cas en dehors de la capitale Ouagadougou a été confirmé, à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, a précisé M. Ouédraogo. Avec ces nouveaux cas au Burkina, le nombre total de cas de coronavirus s’élève à 576 dans toute l’Afrique (Afrique du Nord et subsaharienne), dont 15 décès (6 en Égypte, 5 en Algérie, 2 au Maroc, 1 au Soudan et un au Burkina).
Le Burkina a décidé samedi la fermeture de tous les établissements scolaires et la suspension jusqu’à fin avril des manifestations et rassemblements publics et privés, pour tenter d’endiguer la progression de l’épidémie.
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Le Mali, pour l’heure exempt de contamination. Le gouvernement suspend à compter de ce mercredi 18 mars les vols commerciaux en provenance des pays touchés par le coronavirus, a annoncé le président Ibrahim Boubacar Keïta à l’issue du Conseil supérieur de la défense nationale tenu au palais présidentiel de Koulouba. La mesure, valable jusqu’à nouvel ordre, ne concerne pas les vols cargo. Les établissements scolaires seront en outre fermés pour trois semaines, et les dancings et discothèques sine die, les ateliers et séminaires professionnels seront interdits ainsi que les événements sportifs, culturels ou sociaux regroupant plus de 50 personnes. « Même si tous les cas suspects notifiés au Mali ont été testés négatifs, la menace demeure, d’où la nécessité d’une plus grande vigilance », explique la présidence malienne dans un communiqué. Les autorités vont également entamer des « consultations » avec les responsables des différentes confessions présentes au Mali (Islam, Églises catholique et protestante notamment) « en ce qui concerne les rassemblements à caractère religieux », selon ce communiqué.
Une décision du gouvernement qui a été favorablement accueillie par les internautes, qui réclamaient des mesures depuis plusieurs jours.
06 des pays voisins du touchés par la pandémie , moi perso, cette carte me donne à me poser pleins de questions existentielles, en bref soit on est béni soit on est vraiment dans la merde
Un premier cas à Djibouti. Djibouti a annoncé mercredi son premier cas de contamination au nouveau coronavirus (Covid-19). Il s’agit d’un ressortissant espagnol arrivé à Djibouti le samedi 14 mars qui a été testé positif, a indiqué sur son compte Twitter le ministre djiboutien des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, Mahmoud Ali Youssouf. Il a précisé par ailleurs que le malade a été confiné et placé sous surveillance médicale.
Plus de liaisons aériennes. La Guinée-Bissau va interrompre dès ce mercredi 18 mars les liaisons aériennes et renforcer les contrôles sanitaires à ses frontières terrestres, avec le Sénégal et la Guinée, touchés par le coronavirus, a annoncé le président autoproclamé Umaro Sissoco Embalo. « Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible et nous en sommes très préoccupés », a déclaré devant la presse l’ancien général, alors qu’aucun cas de la maladie Covid-19 n’a jusqu’à présent été déclaré dans cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest. La Guinée-Bissau, petit pays chroniquement instable de 1,8 million d’habitants, entretient toujours des liens étroits avec le Portugal. « Seules les évacuations sanitaires seront autorisées », a précisé M. Embalo. « Les écoles et les marchés seront fermés dès ce mardi à minuit », sauf en ce qui concerne les denrées alimentaires, a-t-il ajouté. Des contrôles sanitaires vont par ailleurs être renforcés aux frontières avec le Sénégal (27 cas de Covid-19) et avec la Guinée (1 cas à Conakry), ont indiqué des responsables bissau-guinéens. L’arrivée de produits alimentaires en provenance du Sénégal ne sera pas interrompue, a dit M. Embalo à l’AFP.
Par Le Point Afrique