Le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les Institutions de l’Etat, Bocar Moussa Diarra, a commencé depuis la semaine dernière un contrôle physique des agents de l’Etat. L’objectif est de démasquer les fonctionnaires fictifs qui émargent illégalement au budget de l’Etat.
Cette opération de contrôle physique va concerner tous les fonctionnaires civils et militaires et les contractuels de l’Etat ; ainsi que les fonctionnaires des collectivités territoriales émargeant au budget de l’Etat.
Mais seulement voilà, l’opération ressemble à un coup mort-né. Pour cause, les enseignants sans diplôme et les cadres A, B et C intégrés dans la fonction publique sans concours. Cela à travers l’identification physique des agents payés par le budget d’Etat, leur localisation géographique et l’identification des emplois tenus.
Selon le ministre du travail, Bocar Moussa Diarra, pour la réussite de cette mission, les salaires des agents seront payés directement en numéraire par les comptables uniquement pour le mois au cours duquel ils ont été programmés.
Les agents en mission à l’extérieur doivent fournir à leur retour l’ordre de mission et des pièces justificatives. « L’opération de contrôle physique vise à combattre la fraude et la corruption qui gangrènent les services étatiques. Il permettra d’orienter la politique du gouvernement sur la gestion efficace des ressources humaines, la création d’emploi et la modernisation de l’administration publique et des collectivités territoriales », a-t-il expliqué.
On sait qu’au Mali l’année 2014 a été déclarée celle de la lutte contre la corruption. Une année qui tire vers sa fin, avec quels résultats ? La question que l’on pose est de savoir si le ministre Bocar Moussa Diarra ira jusqu’au bout. Réussira-t-il là ou le gouvernement de transition a échoué ?
Signalons qu’au Mali, les maux de la corruption se résument surtout dans l’administration, car beaucoup des fonctionnaires civils et militaires sont recrutés sans faire de concours.
Une opération similaire avait été faite sous ATT et des fonctionnaires fictifs avaient été décelés. Là, il n’y a eu aucune sanction. Des cadres A, B et C ont été intégrés dans la fonction publique sans concours en violation des textes. En 2012, le gouvernement de la transition avait annulé leurs décisions, mais après 22 mois, ils ont été réintégrés. Donc au Mali, qui trompe qui ?
A suivre….
Lassana