A l’issue de la toute dernière session extraordinaire de son Comité central, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a prononcé des sanctions contre 81 de ses membres et responsables. Ces sanctions, qui vont du blâme à l’exclusion en passant par l’avertissement et la suspension, concernent notamment ceux qui ont bravé l’ancien parti unique en se présentant comme candidats indépendants lors des législatives de 2012 pour n’avoir pas été investis. Ces sanctions risquent de fragiliser le PCT qui doit prendre part aux élections locales et sénatoriales de 2014.
Dans l’histoire récente du Parti congolais du travail, c’est la toute première fois que son comité central prend la décision de sanctionner 81 personnes qui sont soit de simples membres, soit des membres influents du comité central, voire même du bureau politique. Leurs noms n’ont pas été cités et mission a été donnée au secrétaire général Pierre Ngolo, de prendre des actes et de les publier.
Elections à l’horizon
L’année 2014 sera marquée au Congo par l’organisation des élections locales et le renouvellement de moitié du Sénat dominé par le PCT.
A la question de savoir si les sanctions prononcées n’auraient pas de conséquences et ne fragiliseraient pas le PCT, Serge Michel Odzoki porte-parole du parti, répond qu’il est temps de mettre d’abord un terme aux désordres et à l’indiscipline : « Quand on appartient à une famille politique, et de surcroît le PCT, le maître mot c’est d’abord l’ordre et la discipline, le respect. Je crois que laisser libre cours à l’impunité, ce serait la pire des attitudes ».
Ancien parti unique, d’obédience marxiste-léniniste, et qui se réclame désormais de la social-démocratie, le PCT dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée, avec 91 députés sur 139.
RFI