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Pollution plastique sur le fleuve Niger: l’ABFN prône l’arrêt de la production des plastiques

Dans le cadre des activités de la 26ᵉ édition de la quinzaine de l’environnement, l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a organisé, hier mardi 17 juin 2025, une conférence débat sur l’impact de la pollution plastique sur le fleuve Niger, défis et perspectives.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du directeur général de l’ABFN, Aboubacar BERTHÉ ; en présence des cadres de l’ABFN et des étudiants de l’ENI. La conférence a été animée par Kalifa TRAORÉ, cadre à l’ABFN.

Dans ses mots de bienvenue, Aboubacar BERTHÉ a salué l’organisation de cette conférence-débat sur un élément important de la nature qui est l’eau en général et le fleuve Niger en particulier. M. BERTHÉ a informé que dans le cadre de la 26e édition de la quinzaine de l’environnement, l’ABFN a décidé de mettre l’accent sur l’une des problématiques du fleuve Niger, à savoir la pollution plastique.
Il a indiqué que ce thème est pertinent, d’autant plus que si ce fleuve disparaît, tous les riverains disparaîtront également. Le représentant du directeur a insisté à dire que si rien n’est fait, les fléaux qui causent des ennuis au fleuve nous rattraperont tôt ou tard. Pour éviter cela, il a invité chacun à entreprendre des actions dans le cadre de la préservation de ce don précieux.
Dans sa présentation, le conférencier Kalifa TRAORÉ a présenté l’ABFN et ses missions ainsi que le fleuve Niger.
Avant de parler de la pollution plastique, le conférencier a fait comprendre que le fleuve est victime de plusieurs autres formes de pollution dues aux activités minières, aux déchets liquides et solides, aux activités de teinture, d’abattoirs…
Abordant la pollution plastique, il a expliqué qu’il existe plusieurs types de plastiques, dont certains sont jugés trop dangereux pour l’environnement.
« On peut s’en passer de l’utilisation des sachets plastiques en utilisant des récipients lors de nos achats. Cela, quand on sait que la prolifération des plastiques engendre des ennuis environnementaux. Il y a la pollution physique qu’on peut voir à l’œil, mais aussi la pollution chimique qui agit sur les êtres vivants et la pollution bactérienne. L’on remarque que le fleuve Niger est en train de devenir un dépotoir d’ordures », a déploré Kalifa TRAORÉ.
Aux dires du conférencier, la pollution peut avoir des impacts sur l’écosystème, sur l’économie, sur la transmission des toxines, des microplastiques dans la chaîne alimentaire.
À ceux-ci s’ajoutent les impacts sanitaires qui peuvent aboutir à des cancers ; les impacts sur les activités économiques, la détérioration des activités de pêche ; la perturbation du transport fluvial…
Le conférencier a, au passage, parlé de l’expérience de l’ABFN qui a déjà mené des actions de sensibilisation, des actions de ramassage des ordures, la réalisation des travaux de faucardage, le curage des bouts des collecteurs, la réhabilitation des berges du fleuve…
En termes de solution, il a indiqué que l’accent doit être mis sur la communication et la sensibilisation pour un changement de comportement. Au-delà de la sensibilisation, M. TRAORÉ a plaidé pour le renforcement et l’application de la réglementation. À titre d’exemple, il a soutenu que des pays ont gagné la bataille contre les sachets plastiques en renforçant la réglementation et en prenant des mesures draconiennes.
Aussi, le conférencier a proposé la solution des substituts aux sachets plastiques, les opérations de ramassage des plastiques par les associations et les ONG. De même, il a recommandé la valorisation des sachets plastiques à travers le réemploi et le recyclage.
Pour lui, les défis de la pollution plastique sont aujourd’hui la pression démographique et industrielle ; le manque d’installation pour la collecte, le traitement et le recyclage des déchets plastiques ; l’insuffisance dans la sensibilisation ; l’incivisme de certains citoyens ; la gestion insuffisante des déchets.
Comme perspectives, dira-t-il, l’accent doit être mis sur l’application des textes, sur la sensibilisation, sur le développement des infrastructures, sur les partenariats nationaux et internationaux et sur les innovations technologiques.
Le conférencier a insisté à dire que la lutte contre la pollution plastique doit d’être l’affaire de tout le monde. Mais, soutient-il, la meilleure façon de mettre fin à la pollution plastique est d’arrêter carrément la production des sachets plastiques non biodégradables.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info Matin
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