Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Me Tall sur l’audit des comptes des ex partis politiques: la Cour suprême doit s’assumer devant le PM

L’ancien président de l’ancien parti Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), Me Mountaga TALL, s’est prononcé sur sa page X par rapport à la correspondance de la Section des comptes de la Cour suprême adressée aux ex partis politiques pour l’audit de leurs comptes.

Selon Me TALL, il ne s’agit pas de faire un audit pour connaitre la vérité sur les comptes des partis politiques mais simplement d’une opération en vue de les salir et de les discréditer. Lisez la réaction de Me Mountaga TALL.

A l’annonce de l’audit du financement des partis politiques, j’ai eu un soulagement indescriptible : enfin, j’allais pouvoir prouver aux maliennes et maliens que les comptes du CNID-Faso Yiriwa Ton étaient sincères, clairs et nets et que moi-même était blanc comme du lait de chamelle.

C’était donc un sentiment de libération qui m’avait inondé. Enfin, m’étais-je dis, je vais laver l’honneur du Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) en prouvant que contrairement à une fausse rumeur inoculée dans l’esprit de nos compatriotes, l’État ne fronçait pas notre parti, ni aucun autre parti d’ailleurs. Mais que c’est sur la base de textes légaux, que la Transition, pendant quatre (4) longues années, n’a pas abrogé, que le parti, Légalement a perçu Une subvention , dont l’utilisation de chaque Centime, année après année, a été justifiée auprès de la Cour des Comptes et validé par elle.

Je suis sûr que je n’étais pas seul dans ce cas. Mais, ma joie a été de courte durée, avec la dissolution des partis politiques avant l’audit annoncé.

Et, la lettre que la Cour des comptes a envoyé aux partis, qui a circulé sur les réseaux sociaux , a fini de me convaincre qu’il ne s’agit de faire un audit pour connaitre la vérité sur les comptes des partis politiques mais simplement d’une opération en vue de les salir et de les discréditer.

Mais aussi et puérilement, de leur tendre un piège grossier en les incitant à violer les interdits posés par la loi de leur dissolution.

Pourquoi ? Comment ?

1- C’est aux « présidents des anciens partis. Politiques » que la Section des comptes de la Cour suprême s’est adressée à travers une correspondance nominative qui n’a pu être déposée aux sièges des partis politiques qui sont tous fermés. Une invitation à les retirer a finalement été diffusée par l’ORTM.

Or, il n’existe pas aujourd’hui de « président » de parti au Mali, fut-il ancien ou autre. En effet, l’article 2 du décret n°2025-0339 /PT-RM du 13 mai 2025 portant dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique en République du Mali fait clairement « interdiction de toute activité comme fondateur, président, directeur ou administrateur des organisations dissoutes ». La seule exception juridiquement possible avant l’abrogation ou l’annulation de ce texte est d’ester la justice ès qualité : ce droit, évidemment, ne peut jamais être méconnu.

Le premier ministre demande donc, à la section des comptes de la Cour suprême de violer la loi. Elle aurait dû lui expliquer que sa demande était illégale. Pour ce qui nous concerne, c’est un piège dans lequel nous ne tomberons pas.

2- Les documents réclamés par la section des comptes de la Cour suprême, même illégalement, ne peuvent être archivés qu’aux sièges des partis et recollés qu’en réunion des dirigeants du parti. Or le même texte interdit l’accès aux sièges des partis et les réunions des ex-dirigeants des ex-partis.
En effet, le même article 2, 2ème tiret stipule « L’interdiction à toute personne de favoriser la réunion des membres d’un parti politique dissout, notamment en consentant l’usage d’un local dont elle dispose ou la mise à disposition de tout autre moyen à but politique »

La Section des comptes de la Cour suprême, pour obtenir satisfaction, doit demander la levée de ces interdictions et le rétablissement des partis politiques. A défaut, elle doit d’assumer devant le Premier ministre en lui indiquant clairement que la mission assignée est impossible à exécuter dans le respect de la loi.

3- Cependant, pour faciliter la tâche de la Cour des comptes, dont nous ne doutons pas à priori de la bonne foi, nous lui rappelons que tous nos états financiers ont été déposés en son siège, ont été dument validés et qu’aucun centime n’a été versé au Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) sans la validation de ses comptes antérieurs.

4-Nous espérons vivement que les contraintes indiquées seront levées pour nous permettre laver notre honneur et de sortir de la tragi-comédie qui, comme l’a dit un jeune collègue dont je salue la résilience et la vivacité d’esprit, consiste à « demander à un mort de participer à ses funérailles ».

5-En attendant, il ne saurait être question de retirer la lettre , ni à fortiori d’y répondre. Par respect de la Loi. Même si nous la désapprouvons. Même si nous l’avons attaqué. Il en va ainsi de la République, de la Démocratie, des Républicains et des démocrates.

Me Mountaga TALL
Ancien président de l’ancien CNID-FYT

Source : Info Matin
Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct