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Concertations sur la charte des partis politiques: le forcing du gouvernement

Malgré l’appel de plus d’une centaine de formations politiques à surseoir aux concertations des forces vives sur la relecture de la charte des partis politiques, le gouvernement a maintenu son initiative. Les gouverneurs de plusieurs régions du pays, de Kayes à Bandiagara en passant par Ségou, ont ainsi présidé la cérémonie d’ouverture de ces consultations aux enjeux multiples.

Ces consultations font suite aux recommandations des Assises nationales de la refondation, qui préconisait notamment une réduction du nombre de partis politiques jugé pléthorique avec plus de 300 partis politiques, annoncent plusieurs responsables politiques.
Cependant, des porte-voix de la transition, faisant fi de cette recommandation, appellent ouvertement pour la dissolution pure et simple des partis politiques, suivant les exemples du Niger et du Burkina Faso. Comparaison n’est pas raison : l’histoire de la démocratie au Mali bâtie sur le sang des fils du pays contrairement aux autres pays.
Ce risque, pris très au sérieux, a conduit une centaine de formations politiques à exprimer leur vive inquiétude lors d’un point de presse tenu le mardi 15 avril, tout en sollicitant une rencontre avec le chef du gouvernement, Abdoulaye MAÏGA.
En maintenant ces concertations, qu’aucune urgence ne la justifie, le gouvernement refuse le dialogue et les discussions souhaitées par les leaders politiques, qui ont demandé un report afin de parvenir à une position concertée.
En procédant de la sorte, le gouvernement donne l’impression de vouloir instrumentaliser les forces vives pour légitimer des décisions déjà prises ou souhaitées, court-circuitant ainsi le rôle essentiel des partis politiques dans un système démocratique.
En ignorant l’appel au dialogue, le gouvernement nourrit le soupçon de vouloir museler la classe politique, donnant ainsi du crédit aux allégations de ceux qui prônent une fin programmée des partis. Comme l’a rappelé Mountaga TALL, le gouvernement veut faire entériner par les forces vives de la nation une orientation déjà définie par certains partisans de la transition : dissoudre les formations politiques.
Également outrepassé des partis politiques, pour tenir ces consultations sur un sujet déjà tranché par les Assises nationales de la refondation et la Constitution de juillet 2023, le gouvernement limite ainsi la portée réelle et l’inclusivité dans le dialogue avec les leaders politiques dans un contexte de vive tension. Pourquoi, ne pas donner à la chance à la rencontre réclamée par les partis ?
Quoiqu’on dise sur les partis politiques, le gouvernement doit avoir un regard attentif à leur doléance et accepter de les recevoir pour la quiétude sociale.
En tous cas, à ce stade des concertations, les gouverneurs ont appelé les participants formuler des propositions sur les points suivants : la réduction du nombre de partis politiques, à travers l’instauration de conditions plus strictes pour leur création et leur financement, le statut du Chef de file de l’opposition, l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
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