La Russie va mettre des satellites à la disposition du Mali pour la sécurité du territoire malien, la télécommunication et tous autres usages permettant le développement du Mali. La récente visite d’une délégation malienne conduite par le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseini SANOU, en terre russe, a débouché sur la signature d’un mémorandum d’entente déterminant un cadre de coopération en matière d’utilisation de satellites dans divers domaines entre le Mali et Glavcosmos, une filiale de l’agence spatiale russe Roscosmos.
Désormais, le Mali peut utiliser les satellites russes pour divers usages (communication, sécurité etc.). Un mémorandum d’entente qui vient d’être signé à Moscou le samedi 18 novembre 2023, entre une délégation malienne et une filiale de Roscosmos, prévoit la mise à la disposition du Mali d’un satellite russe pour couvrir les besoins en sécurité, télécommunication et autres secteurs favorisant le développement du pays.
En développant leur coopération scientifique, Bamako et Moscou visent, entre autres, les services satellitaires visant à assurer un large accès internet à la population.
Pour ce deuxième rendez-vous à Moscou en l’espace d’un mois entre une délégation malienne conduite par le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseini SANOU un mémorandum ouvrant la voie à une coopération entre les deux pays dans ce domaine stratégique a été signé.
Cet accord permettra au Mali d’avoir à sa disposition un satellite pour mieux couvrir son territoire.
«Nous avons eu une présentation ciblée sur les besoins du Mali qui sont définies comme suit : d’abord envoyé des satellites dans l’espace pour pouvoir améliorer la couverture internet, en télécommunication, la couverture télévisuelle. Le deuxième aspect, c’est tout ce qui concerne la surveillance du territoire, la surveillance de toutes les frontières», a déclaré Alhousseini SANOU, chef de la délégation malienne à Moscou.
Selon lui, le trois aspect, c’est tout ce qui concerne l’effet humain. Il s’agit, dit-il, de superposer des images satellitaires pour savoir quel est l’impact de l’être humain sur son environnement ; notamment tout ce qui est développement urbain, impact de l’homme sur les cours d’eau, sur les forêts, sur l’environnement. Il s’agit également de voir comment analyser ces données afin de prévenir l’impact humain.
Enfin, le quatrième aspect, c’est tout ce qui concerne la mobilité.
«Il s’agit d’envisager dans le futur envisager tous tracés de voies de communication, tous les aspects liés à la formation, dans ces secteurs, que ce soit la cartographie, l’application dans le domaine agricole et de l’environnement», a précisé le ministre Alhousseini SANOU.
Ainsi, avec ce dispositif, Bamako pourra se servir des images satellitaires pour mieux contrôler toute l’étendue du territoire national. Elles aideront aussi les dirigeants à mieux traquer les terroristes et à les anéantir.
Au Mali, les consommateurs maliens souhaitent en effet un internet bon marché qu’il est possible d’obtenir partout.
Les milieux ruraux ne disposent, cependant, pas d’une bonne couverture.
La connexion est d’ailleurs aléatoire en dehors de la ville de Bamako.
L’internet fourni par les satellites est donc un domaine prometteur.
Selon certaines sources, le Mali utilise déjà largement des données de renseignement spatial en matière de télédétection par l’intermédiaire de la Russie. Les radars permettant aux autorités maliennes de surveiller l’espace aérien national sont liés au système de télécommunication russe.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info Matin