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Commercialisation des produits locaux : La CAD-Mali en ordre de bataille contre la concurrence déloyale

C’est à la Maison du partenariat Angers-Bamako que la Coalition des alternatives africaines, dette et développement (CAD-Mali) a organisé, la semaine passée, sa première session d’analyse des textes de loi régissant la commercialisation et la protection du marché national des produits étrangers. La rencontre était présidée par le directeur exécutif de la CAD-Mali, Souleymane Dembélé, en présence du représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Modibo Keïta.


Cette rencontre entendait contribuer à l’amélioration de la protection et la commercialisation des produits d’exportations agricoles familiales. Elle visait aussi à amener les participants à s’approprier des textes et lois régissant le commerce des produits agricoles au niveau national, sous-régional, régional et international, afin de leur permettre de connaître la relation entre politique agricole et politique commerciale, cerner les mécanismes d’intégration des économies agricoles et des échanges en rapport avec les enjeux des marchés locaux, régionaux et internationaux.
à l’entame de son propos, le directeur exécutif de la CAD-Mali a noté que cet atelier visait à renforcer la protection de nos produits locaux face à la concurrence déloyale. Pour lui, nos produits issus de l’agriculture familiale durable font aujourd’hui face à une concurrence déloyale accrue.
«C’est pourquoi, nous avons fait appel aux services techniques, à la société civile, à l’état, aux producteurs et productrices, pour qu’ensemble, nous réfléchissions à comment protéger nos produits locaux», a indiqué Souleymane Dembélé. Cependant, il a déploré le fait que nos produits locaux qui restent sans subvention efficace, demeurent moins compétitifs face aux produits européens. Pour corriger cette injustice, a-t-il précisé, la CAD-Mali et ses partenaires mobiliseront une campagne de défense afin que l’état épaule nos producteurs et productrices à travers des subventions.

Une autre solution, selon lui, consiste à plaider auprès de l’Union européenne pour un commerce équitable et le développement d’un commerce intra-africain. «Nous attendons la mobilisation du secteur agricole, surtout les acteurs de l’agriculture familiale durable et l’aide de l’Assemblée nationale pour accompagner la campagne», a répondu le responsable de la CAD-Mali.
Parlant de l’apport de la CCIM, son représentant a jugé nécessaire d’édifier les acteurs de la société civile sur les règles du commerce, notamment la liberté du commerce pour les produits agricoles. Pour Modibo Keïta, les règles du commerce sont régies par la liberté par rapport à laquelle tous les produits qui sont identiques doivent être traités de la même façon dans un pays membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette liberté est difficile à respecter lorsque l’on vise l’objectif de sécurité alimentaire, la protection de l’environnement.
La CAD-Mali a pour mission de contribuer à la construction d’une conscience politique chez ses militants. à ce titre, elle lutte contre les mécanismes, les règles et les lois injustes à travers des actions d’éducation populaire citoyenne, d’interpellation, de revendication et de propositions d’alternatives aux niveaux local, national, sous-régional et international.

A. D.

Source: L’Essor-Mali

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