Le collectif des syndicats de l’éducation signataires de l’Accord pour une unité d’action syndicale du 15 octobre 2016, à savoir : le SYNEFCT ; le SNESEC ; le FENAREC ; le SYLDEF ; le SYNEB ; a organisé, lundi dernier, un meeting d’information de ses militants au pavillon des sports du stade du Modibo KEÏTA. Face au blocage constaté des négociations avec le gouvernement et les partenaires sociaux de l’école et après analyse de la situation, le collectif projette une grève de deux semaines à partir du 9 janvier 2017.
Le lundi 19 décembre 2016, à l’appel dudit Collectif, des enseignants du district de Bamako avaient pris d’assaut le pavillon des sports du Stade Modibo KEÏTA.
L’objectif était de faire le point de négociations entamées avec le gouvernement, depuis la création du collectif en octobre dernier.
Ce meeting était animé par le porte-parole du directoire du Collectif, Tiémoko DAO, non moins secrétaire général du SNESEC (Syndicat national des enseignants du secondaire de l’État et des Collectivités). Il avait à ses côtés : le secrétaire général du Syndicats des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), Boubacar PAITAO ; le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’enseignement catholique, Jean Baptiste KEITA ; le secrétaire administratif de la Fédération nationale de l’éducation, de la recherche et de la culture (FENAREC),Valentin DEMBELE; le secrétaire général adjoint du Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), Yacouba DIALLO ; le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), Amadou COULIBALY.
Ce meeting a été marqué par l’adhésion du SYPESCO, représenté par Adama FOMBA.
Malgré quelques points d’accord obtenus lors des dernières négociations, les responsables de ce collectif regrettent le manque de volonté politique pour faire aboutir les points clés. C’est pourquoi le collectif semble être aujourd’hui dans la logique de la politique du « tout ou rien ». Ainsi, un nouveau préavis de 216 heures à compter du 9 janvier 2017 a été convenu au cours de l’AG d’hier.
Si cet arrêt de travail ne débloquait pas la situation, les syndicalistes menacent de renforcer leur dispositif avec la décision de rétention des notes au niveau du fondamental et la non-évaluation dans le secondaire.
Dans son exposé, le porte-parole du collectif, Tiémoko DAO, a invité les militants à serrer la ceinture, car, de son avis, le gouvernement n’est pas de bonne foi dans les négociations. Mais grâce à la mobilisation des militants, il trouve que la victoire est certaine. Selon lui, les enseignants constituent la couche professionnelle la plus importante du Mali et de demeure, en même temps, la plus maltraitée de la République.
Pour changer la donne, il a invité les enseignants à la mobilisation.
« La faute, c’est nous même, car si nous nous unissons, nous allons nous faire entendre », a-t-il lancé à l’auditoire. Avant d’ajouter : « Si nous vous invitons à sortir, venez, n’hésitez pas, la loi nous autorise à nous regrouper et à faire des réclamations aux pouvoirs publics. Nous avons bravé, ici, les pouvoirs dictatoriaux, alors si nous nous retrouvons dans un État de droit, n’ayez pas peur », a-t-il galvanisé.
Il a promis que les responsables du collectif vont, à chaque occasion, organiser des rencontres du genre pour mieux informer les militants sur l’état des négociations et recueillir leurs préoccupations.
Avant de lire la note technique relative aux deux préavis de grève que le collectif eu à décréter, secrétaire général du SYNEB, Amadou COULIBALY, a affirmé que le collectif fait face à un gouvernement têtu avec lequel, il était prêt en découdre.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin.