Deux semaines après l’attaque meurtrière de Pahalgam dans le Cachemire indien, qui a fait 26 victimes, l’Inde a lancé dans la nuit du 6 au 7 mai des frappes de missiles contre ce qu’elle qualifie «d’infrastructures terroristes » en territoire pakistanais.
Cette opération, visant neuf camps selon New Delhi, marque l’un des affrontements les plus graves entre ces deux puissances nucléaires depuis vingt ans.
La riposte pakistanaise a été immédiate. Islamabad affirme avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafale, et déplore la mort d’au moins huit civils. L’Inde reconnaît la perte de trois chasseurs sans confirmer les circonstances de leur destruction. Des affrontements intenses ont été signalés le long de la frontière contestée du Cachemire, avec des accusations pakistanaises concernant le ciblage du barrage hydroélectrique de Neelum-Jhelum.
Mobilisation diplomatique internationale
Face à cette escalade alarmante, la communauté internationale s’est rapidement mobilisée. L’ONU, par la voix d’Antonio Guterres, a exhorté les deux nations à « éviter toute escalade ». La Chine s’est proposée comme médiateur tandis que le Royaume-Uni se tient « prêt à intervenir » diplomatiquement. L’Allemagne a ouvert une cellule de crise pour suivre la situation, alors que la Turquie a exprimé ses craintes d’une « guerre totale ».
Le gouvernement pakistanais, réunissant son Comité de sécurité nationale en urgence, dénonce une « violation manifeste de sa souveraineté » et appelle à des sanctions internationales contre l’Inde. De son côté, New Delhi justifie son offensive comme une réponse légitime à l’attentat d’avril, qu’elle attribue à des groupes soutenus par le Pakistan.
Conséquences économiques et financières
Au-delà du risque humanitaire imminent, les répercussions économiques commencent à se faire sentir. La Malaisie évoque déjà de possibles perturbations dans ses importations de riz, dont près de 40% proviennent des deux belligérants. Sur les marchés financiers, l’action de Dassault Aviation, fabricant français des avions Rafale, a chuté de 6% mercredi, reflétant l’inquiétude des investisseurs face à cette crise qui menace la stabilité de toute l’Asie du Sud.
Source : La Nouvelle Tribune