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CNPM : Qui veut agiter les vieux démons ?

Le Conseil national du patronat Malien sort de la crise. Mais, visiblement, cela ne semble pas être du goût  de tout le monde.

 

2021, le Conseil national du patronat Malien, CNPM, une faitière que tous élevaient au-dessus de tentations inélégantes à la scission, a connu aussi sa part de la crise malienne. Celle-ci était née du processus de l’élection du nouveau patron des patrons. L’angoisse en était à son comble au Mali, avec la crainte d’une exacerbation de la crise multidimensionnelle superposition d’une autre couche. Toutefois, les milieux d’affaires ont réussi à démontrer (ou presque) qu’ils ne manquent pas de ressorts et de repères pour contenir leurs contradictions et divergences internes. Ainsi, l’administration provisoire mise en place, après une tentative ratée d’en découdre par les urnes, a pu amener les deux camps antagonistes à se parler les yeux dans les yeux. Amadou dit  Diadié Sankaré et le  président sortant, Mamadou Sinsi Coulibaly, ont ainsi pu l’élever au dessus de leurs malentendus et incompatibilités pour convenir de la mise en place d’un comité transitoire, du retrait de leurs leurs plaintes de part et d’autre ainsi que de d’un engagement commun à s’en tenir aux décisions de l’administration provisoire.

Notons que la composition de cette instance transitoire est paritaire et les représentants des deux camps ont oeuvré ensemble au toilettage des textes avant de convoquer, quatre mois après son installation, une assemblée générale pour adoption desdits textes a l’effet d’organiser l’élection ayant déclenché la crise au sein du CNPM. C’est le labeur, en effet, d’une équipe de 16 membres conduite par le sage Soya Golfa et qui a jugé que des élections crédibles et transparentes passent par une mise à l’écart de tout ancien président, y compris le président du comité transitoire. Ils proposent également de hisser au rang de président d’honneur tous les anciens présidents, en vertu notamment de l’article 17. Et les alinéas 1 et 2 de l’article 26 de disposer que les nouveaux statuts entrent en vigueur une fois adoptés et s’appliquent à tout mandat antérieur. Il en résulte qu’aucun président d’honneur n’est plus autorisé à faire acte de candidature aux élections, au nom de la cohésion au sein du CNPM. Des délégués jugés proches du candidat Diadié dit Amadou Sankaré ne l’ont pas entendu de cette oreille et l’ont manifesté en quittant la salle lors de l’assemblée générale d’adoption des statuts et autres documents. «Ils étaient une quinzaine sur les 140 délégués», affirme un témoin oculaire, en qualifiant les déserteurs de mauvais perdants. En effet, l’Assemblée a été supervisée par Me Ousmane Bagayoko, huissier commissaire à l’étude de Me Sékou Amadou Touré, lequel a noté

140 délégués présents sur 155 inscrits et relevé également une adoption de l’ordre du jour par 102 délégués ainsi que des nouveaux statuts par 107 voix et abstentions.

À noter que le nouveau guide statutaire et réglementaire du  le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) comporte en tout 76 articles, 12 chapitres et 3 titres ainsi rejetés par des soutiens présumés de Amadou dit Diadié Sankaré, au moment où les observateurs ont tous applaudi l’avènement d’une fumée de calumet consécutive au labeur abattu par l’administration provisoire. Le fruit des efforts déployés est ainsi pris à partie dans la presse ainsi que sur des réseaux, à coups d’anathèmes et de discrédits qui tranchent pour le moins avec la parole donnée par leur mentor sans la bénédiction duquel pareils agissements n’aurait jamais pignon sur rue.

Abdoulaye Diarra

Source : Le Témoin

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