Depuis la démission d’IBK au pouvoir, après son arrestation à son domicile à Sébénikoro, les maliens s’interrogent sur le sort du fils de l’ancien président IBK. Ils sont nombreux ceux qui estiment qu’une des causes de la mal gouvernance d’IBK est l’implication de son fils dans les affaires. Très influent, il se mêle des marchés publics, de la nomination de ses proches, ses amis au poste clé de l’État, parfois sans que son père ne soit au courant.
Jusqu’à présent certains estiment que le coup d’État mené par le Colonel Assimi Goita, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) est un complot voire une connivence entre le président sortant et ces militaires. Si ce n’était pas un plan planifié, manigancé comment se fait-il qu’on arrête un président de la République sans son fils qui aux yeux des observateurs, serait mêlé dans les affaires sales pendant la gouvernance de son père ? Comment après, le coup d’État Karim Keita a pu s’échapper pour se réfugier en Côté d’Ivoire ? Selon certaines informations, il aurait gagné la terre ivoirienne par la route. Alors, comment cela a pu se passer sous le regard des hommes censés contrôler les frontières ? Ainsi, beaucoup se disent qu’il y a eu un complot pour permettre au fiston national de filer ou que les contrôleurs ne font pas comme il se doit leur travail de sécurisation des populations et leur bien.
Il faut un nettoyage
Nombreux sont les maliens qui attendent impatiemment que les militaires et les futurs dirigeants de la transition appréhendent tous ceux qui ont volé un sous pendant sept (7) ans du régime d’IBK. Pourtant, le fiston national a la main sale dans plusieurs affaires dont les marchés publics. Certes, il n’occupait pas un poste qui impliquait sa signature, mais force est de reconnaître qu’il a joué un rôle secondaire à travers son influence. Cependant, il serait nécessaire de laisser le pôle économique et financier suivre tous les dossiers sans aucune sélection et discrimination condition sine qua non pour la réussite du renversement d’IBK. En outre, ce moment de la transition doit permettre un redressement de l’État malien pour éviter un autre coup dans l’avenir et aussi changer le comportement du peuple malien. Cette période doit être mis à profit pour lutter implacablement contre la corruption à travers les actes. Certaines affaires ont été classées secret défense, cela doivent être déclassées pour permettre aux juges d’aller au fonds du dossier. Les dossiers de l’achat de l’équipement, le dossier de l’engrais frelatés, le dossier de l’achat de l’avion présidentiel et aussi des hélicoptères cloués au sol, le dossier de l’achat des faux blindés, sont entre autres, les dossiers brûlants dont toute la lumière doit être faite.
M.L. KONE /
Source : Le Fondement