La Centrafrique ne cesse de s’enfoncer dans la violence. La capitale, Bangui, est de nouveau en proie à des combats entre ex-rebelles Séléka, à majorité musulmanes, et les attaques des anti-balaka, essentiellement chrétiens, en pleines célébrations de Noël.
Selon les premiers témoignages, les blindés français se sont déployés hier vers 16h15 locales devant l’entrée de l’aéroport, où sont basés les forces françaises de l’opération Sangaris et africaine de la Misca.
Des tirs ont été entendus dans les quartiers voisins, faisant fuir des centaines d’habitants paniqués en direction du centre-ville.
Aucun bilan n’était disponible. Selon un habitant d’un de ces quartiers, ces tirs ont fait plusieurs morts, tués par des anti-balaka infiltrés dans le secteur. Les corps des victimes, dont il n’a pas précisé le nombre, ont été rassemblées dans une mosquée du quartier.
Pour le général Vincent Desportes, “Les soldats sont dans la situation la plus délicate qui soit, celle d’avoir à s’interposer entre deux adversaires. Les 1.600 hommes ont été envoyés pour une situation plus calme que celle d’aujourd’hui et très vraisemblablement, le contingent français va devoir voir ses effectifs accrus, d’autant que la force africaine n’est pas capable de remplir les missions sur lesquelles les Français comptaient”, explique-t-il.
Par ailleurs, la Misca a décidé de redéployer dans le nord de la Centrafrique de son contingent tchadien, qui est pointé du doigt pour différents accrochages depuis le début de l’opération Sangaris. On soupçonne ce contingent de 850 hommes de complicité avec l’ex-rebéllion Séléka.
source : zinfos