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Cartographie culturelle : UN RéPERTOIRE BIEN-à -propos

Il s’attachera à inventorier les acteurs, les biens et les services culturels à travers le territoire
Culturellement, le Mali a toujours été un foyer de créativité. Il est l’héritier d’un patrimoine culturel à préserver, à transmettre aux jeunes générations dont la mission sera de le renouveler. Notre pays a élaboré un document-cadre de politique culturelle et son plan d’action en fin 2011. Le coordonateur du projet, Youba Bathily, dans les termes de référence souligne que cette politique mobilisera toutes les parties concernées, afin de relever les défis contemporains auxquels la culture fait face, .

Ramatoulaye Diallo NDiaye Ministre CultureL’adoption de la politique culturelle en conseil des ministres traduit les engagements pris par le Mali en ratifiant la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Les partenaires techniques, financiers et commerciaux seront encouragés à mettre en œuvre les engagements pris.
Depuis 2012, notre pays vit un tournant historique en tant que nation. La crise sécuritaire et institutionnelle a eu un impact négatif sur les biens et services culturels ainsi que sur les liens ancestraux entre tous les Maliens. L’ampleur des défis à relever dans le domaine de la culture exige que les différents acteurs et partenaires de la culture se concertent sur les défis sectoriels et politiques de la culture au Mali.
Conscient de l’importance de ces nouvelles données au plan conceptuel et pratique, le réseau « Kya » va créer un cadre de réflexion générale pour les intégrer dans une vision prospective partagée. La cartographie culturelle, initiative du réseau Kya, pour répondre aux préoccupations existantes et à venir, se construira sur un processus de réflexion acceptée par les acteurs du secteur culturel, entre mai et juillet 2015.
Le processus de cartographie culturelle bâtira une stratégie à la hauteur des exigences du contexte national et des ambitions du secteur. Il s’appuie sur le document cadre de Politique culturelle nationale et son plan cadre, le Plan pour la relance durable du Mali, le document de politique commune de développement culturel au sein de l’UEMOA, etc.
La cartographie culturelle du Mali marquera une étape cruciale dans la mise en oeuvre de la politique culturelle au Mali, grâce à un diagnostic faisant nettement apparaître une priorisation des actions. Ce plan se nourrira des documents existants et des nombreux processus de réflexion déjà engagés dans le passé.
La cartographie culturelle vise à inventorier les acteurs, les biens, les services culturels à travers le territoire. Elle se base sur une analyse des filières et du fonctionnement général du secteur de la culture au Mali, rappelle Attaher Maïga, le secrétaire permanent du réseau Kya. Le réseau mettra en ligne une cartographie culturelle. Elle est disponible en version beta de la base de données; la situation des filières culturelles est dressée, et analysée. Ces résultats soulignent le mérite de tous les acteurs culturels.
Deux consultations ont déjà eu lieu successivement avec les plasticiens et les galeristes. Les experts s’intéressent le secteur de la musique et de la danse. Le coordinateur poursuivra le travail de consultation le théâtre, la littérature et les éditions ; la photographie entre autres. Des enquêteurs feront plus tard le tour du pays en vue de recenser les artistes, les lieux de représentation, ou d’exposition, les studios de production, les centre de formation etc…En 2001, le ministre de la Culture avait publié la « Carte culturelle du Mali », sorte d’atlas du patrimoine culturel de notre pays.
Ce document, d’une grande valeur éditoriale reste un bréviaire des professionnels de la culture de notre pays. Il présente  les sites archéologiques. Les éléments architecturaux ont été retenus sur la base de critères précis. Ces éléments qui déterminent le choix sont le caractère monumental, l’importance historique, religieuse ou culturelle ; les sites historiques ; les tombes de personnages célèbres ; les monuments modernes ; les sites naturels, les paysages culturels où les éléments naturels sont associés à des phénomènes religieux ou culturels ; les lieux de cultes ; les fêtes et festivals ; les infrastructures culturelles.
D’autres documents ont répertorié différents aspects de l’art au Mali, ces derniers temps. On peut citer dans l’ordre chronologique : le «Panorama-guide des arts du Mali » du Programme d’appui à la politique culturelle du Mali (PSIC). Ce programme est financé par l’Union européenne. Le document édité par la maison de production Seydoni Mali met à disposition les adresses complètes des artistes, des festivals, des salles, des troupes, des studios, et des médias. Il a été diffusé à partir de 2004.
La même année sort le tome1«Le guide des artistes plasticiens du Mali», édité par l’Association Acte Sept. Trois thèmes y sont abordés : le panorama sur la création plastique, la galerie de portraits, les points de repères. Le deuxième est sorti en 2010.
Le « Répertoire photographique du Mali » de la Maison africaine de la photo (MAP) a été publié en 2010. L’objectif de ce travail, qui s’inscrit dans le cadre de la professionnalisation du secteur, est de faire connaître l’ensemble des acteurs qui interviennent dans la photographie : les photographes, l’association de photographes, les studios, le laboratoire, les photothèques, les centres de formation. Il a servi à dégager les grandes tendances de l’évolution du secteur.
Y. DOUMBIA

«Djiri ladon» : UN DOCUMENTAIRE POUR VALORISER LES PLANTES
Il met en lumière les résultats probants obtenus grâce au traitement par les plantes
Avec ses œuvres intitulées «Kelenya» et «Reconstruction», Dicko Traoré avait remporté le premier prix du concours national de vidéastes du Centre Soleil d’Afrique en 2013. Elle était préoccupée par la situation de crise politico-sécuritaire qui menaçait l’existence de notre pays. Cette fois, la jeune artiste fascinée par la nature nous revient avec un documentaire intitulé «Djiri ladon» de 16 minutes. Ce film est l’un des trois éléments qui composent le mémoire de fin cycle qu’elle a présenté pour l’obtention du diplôme de master du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK).
Elle invoque le précieux concours que lui rapportaient des plantes comme : kosafinè, choukolan et jisuma yirini. Elle recueillis les témoignages pertinents des spécialistes Mme Rokia Sanogo, enseignante / chercheur en pharmacognosie, chef du service des sciences pharmaceutiques à l’Institut national de la recherche en santé publique, de Mme Kadia Traoré, vendeuse de plantes médicinales au marché de Médine et d’Aboubacar Traoré, herboriste tradithérapeute, président de l’Association Furablown. affectueusement appelée Dickonet, notre artiste montre l’iinfluence grandissante des médicaments traditionnels dans les soins. Elle met en lumière les résultats probants obtenus grâce au traitement par les plantes. Le pharmacien indique que nombre de nos tradithérapeute arrivent à des résultats satisfaisants.
Le documentaire est accompagné d’une série de photographies prises dans la nature et d’une vidéo. La vidéo montre un danseur dont tout le corps est commandé par les plantes vertes. L’artiste est convaincu que les plantes servent à chacune des parties du corps humain.
Le surnom « Dickonet » n’est autre chose que son prénom Dicko auquel les amis ont ajouté Net work, qui désigne l’internet ou le réseau mondial. C’est à cause de son attachement aux TIC qu’elle a reçu ce sobriquet. Très jeune elle s’attache aux nouvelles technologies et fréquente régulièrement les cybers et le e-festival de Bamako. En 2005 elle remporta un prix lors de cette grande fête de l’internet organisée par le ministère de la Communication et des nouvelles technologies. L’année suivante, elle passe le Bac dans la série Langue et littérature au lycée Saint- Pierre de Kalabancoro.
Elle veut s’inscrire à la faculté Informatique de gestion. Cela n’est pas possible, car elle a un bac littéraire. Pour faire plaisir à ses parents, elle se rabat sur le droit privé. Mais elle continuait à entretenir son désir de faire une formation dans les TIC. En 2010, son diplôme de Commerce international et de droit privé en poche, elle découvre l’existence du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté. Elle décide de se présenter au concours d’entrée de cet établissement. Elle entame des études au Conservateur et se rend compte qu’il est possible de faire des créations avec les TIC. Les vidéos d’art la fascinent.
En 2010, à l’occasion de la célébration du Cinquantenaire, l’émission Cybernétic organise un concours. Dickonet remporta le premier prix Vidéo en présentant « Ma vision pour le Mali d’aujourd’hui ».
La même année, elle est nomminée au concours «Democracy vidéo challenge aux Etats-Unis» et au One minute Africa award en Egypte. Cette passionnée de la vidéo participe également à différents ateliers de créations d’images artistiques organisés par les Centre culturels Soleil d’Afrique de Bamako et Kôrè de Ségou.
Les vidéos de Dickonet sont pour le moment muettes. Elle tournera bientôt un film de fiction de 26 minutes dont le titre provisoire est « Mouna Né », (pourquoi toujours moi ?). Le thème de ce projet est la violence faite aux filles, précise-t-elle. Elle peaufine ce scénario depuis près de trois ans, en marge de ses autres créations.
Y. D.

source :L ‘Essor

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