Michel Atangana, le Français d’origine camerounaise détenu au Cameroun depuis 1997, a engagé Éric Dupond-Moretti, l’un des grands avocats du barreau de Paris, pour le défendre.
Après maîtres Rémi Barousse et Guillaume Traynard, c’est Éric Dupond-Moretti, l’un des grands avocats du barreau de Paris, que vient d’engager Michel Atangana, le Français d’origine camerounaise détenu au Cameroun depuis 1997. Le 17 décembre 2013, celui-ci a été condamné à une nouvelle peine de vingt ans de réclusion pour des malversations financières qu’il conteste. Surnommé Acquittator en raison de ses résultats spectaculaires devant les cours d’assises (il a obtenu son centième acquittement dans l’affaire de l’assassinat de Brahim Déby, le fils du président tchadien retrouvé mort en juillet 2007, à Courbevoie, dans la banlieue parisienne), Me Dupond-Moretti dénonce la “véritable lettre de cachet judiciaire” dont serait victime son client. Comme il n’ignore pas la dimension politique du dossier, il se dit prêt à se rendre à Yaoundé pour le défendre directement auprès du président Paul Biya. Le 17 décembre, Titus Edzoa, l’ancien secrétaire général à la présidence camerounaise, a lui aussi écopé d’une nouvelle peine de vingt ans de prison. Dupond-Moretti défend par ailleurs l’État gabonais dans l’affaire dite des “bien mal acquis”.