Les membres du grin prévoient déjà un futur désamour entre le Premier ministre et certains futurs insatisfaits du M5-RFP. Ils estiment que l’épreuve qui attend Choguel ne sera pas de celle qui aiguise l’appétit. En effet, le 28 mai dernier, peu après son coup d’État contre Ba N’Daw et Moctar Ouane, Assimi Goïta annonce que le poste de Premier ministre reviendra au M5. Celui-ci désigne Choguel K. Maïga pour la fonction. Il doit être formellement nommé le 7 juin 2021, après la prestation de serment de Goïta à la Cour suprême.
Cependant, au grin tout est clair : le gâteau à partager ne pourra pas satisfaire tous les membres du M5. Pourtant, certaines personnalités de ce regroupement ont déjà commencé depuis quelque temps à fourbir leurs armes pour attirer l’attention du futur Premier ministre. Ce qui est sûr, les membres savent que les attentes des deux côtés de l’Atlantique sont tellement hautes que Choguel ne les atteindra sûrement pas. Il estime que ce dernier ne pourra jamais distribuer les postes nominatifs à tour de bras. Donc, à leurs yeux, Choguel sera obligé de faire face à des bombes à retardement. Car, beaucoup parmi ces gens se sont engagés avant tout pour le désir d’améliorer leur situation personnelle. Et parmi les facteurs déclenchant leurs engagements, les membres du grin pensent que l’intérêt personnel joue un rôle fondamental. Ce qui fait que ces derniers parient qu’il y aura des mécontents, des insatisfaits qui vont souvent se plaindre sans expliquer clairement leur réclamation, ni l’objet de leurs insatisfactions.
Les membres qualifient ces esprits d’intérêt personnel d’une qualité qui dispose au comportement bénéficiant au public, mais pas pour des raisons publiques, puisque ce sont des raisons enracinées dans des intérêts et des engagements personnels qui les motivent une à manifester. Toutefois, ils préviennent Choguel que la situation ne sera guère une tâche aisée et sollicite patience et maîtrise de soi. En est-il capable? Les membres décident de laisser à l’ avenir proche le soin de lever le voile sur la réalité.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune