D’après un exposé réalisé par le haut-commissaire aux droits de l’homme et de la commission d’enquête sur le Burundi, ce pays est devenu l’un des grands violeurs des droits de l’homme en se transformant en abattoir d’êtres humains.
Human Right Watch se félicite de l’excellent exposé de Zeid, Haut-Commissaire aux droits humains, lors de la 37e session au Burundi. Au cours de son intervention, il mentionne la situation calamiteuse du Burundi ainsi que de beaucoup d’autres pays en matière de violation des droits des citoyens. En effet, il a tenu à rappeler que beaucoup de pays « étaient devenus les abattoirs d’humains les plus prolifiques de ces derniers temps, en raison des efforts insuffisants, menés de manière anticipée et collective, pour éviter la montée des horreurs ». Ces propos ne peuvent qu’être vrais si nous nous en tenions au rapport 2017 de l’Amnesty International, mais aussi des réalités quotidiennes qui se passent dans la plupart de ces pays.
Par ailleurs, aux dires du Haut-commissaire, ce qui est déplorable dans cette situation est l’indifférence face à la situation. Car nonobstant la dénonciation des atrocités auxquelles les Burundais sont victimes de la part des autorités, aucune disposition n’est encore prise afin de punir les auteurs de ces crimes. Or, la Commission avait montré des preuves tangibles prouvant l’existence de violations graves contre les droits de l’homme dans ce pays.
En conséquence, puisqu’il n’y a pas de punitions contre les malfrats, les crimes continuent leur bon chemin. À cet effet, les rapports réguliers de meurtres, d’arrestations arbitraires et de persécutions, continuent de pleuvoir. Les organisations de jeunesse, des activistes, etc. ; sont toujours condamnés à cause de leurs actions.
En outre de tous ceux-ci, Zeid a tenu à rappeler qu’un référendum est prévu par le gouvernement pour le mois de mai. L’objectif est de maintenir Nkurunziza au pouvoir le plus longtemps possible, en tout cas jusqu’en 2034. Ce référendum fait couler beaucoup d’encres au Burundi. Les hostiles à ce projet de révision se font passer à tabac, d’autres sont arrêtés. Pire, des soins hospitaliers sont refusés à certains opposants.
En conséquence, Le Haut-Commissaire des Nations-Unies fait savoir le refus de coopération du gouvernement burundais dans les enquêtes sur ces crimes contre l’humanité. À cet effet, il recommande que l’intégration du Burundi au sein de l’ONU soit refusée.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali