Le gouvernement de transition a décidé de mettre fin à la polémique née sur le choix de la date du 13 décembre pour rendre hommage aux martyrs burkinabè des 30 et 31 octobre. Le Collectif contre l’impunité s’était inquiété du choix de cette date et des difficultés d’obtention d’une autorisation d’occuper la place de la Nation pour la tenue des manifestations dans ce cadre. Selon Auguste Denise Barry, ministre burkinabè de l’Administration du territoire et de la sécurité, la place de la Nation n’a pas été refusée au Collectif ; le gouvernement a décidé du report de la journée d’hommage aux martyrs.
Tout en regrettant la polémique née du choix de la date pour honorer les martyrs de l’insurrection populaire, le ministre burkinabè de l’Administration territoriale et de la sécurité affirme qu’il n y a pas de date plus indiquée que celle du 13 décembre pour rendre un hommage mérité au journaliste Norbert Zongo et à tous les autres martyrs.
« De Norbert Zongo, tout le peuple burkinabè est unanime pour reconnaître, à ce grand homme, le courage et l’abnégation payée au prix de sa vie. C’est conscient de cette situation et du rôle combien important de cet homme dans la lutte pour la liberté et la démocratie au Burkina Faso que le gouvernement a estimé qu’il n’y a pas une date plus indiquée que celle du 13 décembre pour lui rendre hommage et militer en association avec l’ensemble des martyrs des jours glorieux des 30 et 31 octobre 2014 », a déclaré Auguste Denise Barry.
Le ministre Auguste Denise Barry réaffirme que la place de la Nation n’a pas été refusée au Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, dans le cadre de la commémoration du seizième anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo.
« La place de la Nation n’a pas été refusée au Collectif. La formule utilisée, en réponse notamment à la demande d’occupation de la place de la Nation, est d’usage et s’explique par le souci de l’état-major général des armées de se préserver de tout imprévu », a souligné le ministre de l’Administration territoriale.
Finalement, le gouvernement a décidé de reporter à une date ultérieure la journée d’hommage aux martyrs pour préserver la cohésion sociale, selon le ministre de l’Administration territoriale, Auguste Denise Barry.
Source: rfi.fr