Le mot d’ordre de journée sans presse a été suspendu pour le vendredi 15 mars après le transfert de Daou à la Brigade d’investigation judiciaire.
Pour exiger sa libération, les professionnels de la presse étaient entrés en grève mardi. Mais l’annonce de son transfert a apaisé les médias. Le mot d’ordre de journée sans presse a donc été suspendu pour ce vendredi 15 mars.
Le directeur de publication du Scorpion, président du comité de crise et de suivi de l’affaire Boukari Daou, a confirmé la nouvelle vendredi matin sur la VOA.
Pour Alexis Kalembry, directeur de publication du journal Les Echos, ce mouvement de la presse est parti de la mauvaise volonté des autorités à écouter les journalistes.
« Il n’y a aucune plainte formelle contre lui » rappelle M. Kalembry. Si des faits concrets peuvent être retenus contre M. Daou, qu’on les fasse connaitre, a poursuivi le journaliste. « Les lois sont claires en la matière. Mais comme les choses se font actuellement, ce n’est pas la bonne procédure en république, en démocratie » ajoute-t-il. « Et malheureusement, nous n’avons rencontré aucune oreille attentive à ce jour ».
La presse malienne est très montée depuis l’attaque du 2 mars contre Dramane Traoré, animateur de Radio Kayira à Niono, qui a été agressé à domicile et grièvement blessé. Et elle a dénoncé l’enlèvement de Boukary Daou, quelques heures après la publication d’une lettre ouverte rédigée par un soldat malien, reprochant au président de la République Dioncounda Traoré d’accorder des avantages au capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars 2012. Le capitale a été nommé en février secrétaire général d’un comité militaire chargé de réformer l’armée malienne.
Jeudi, les média maliens imputaient au capitaine Sanogo le refus de libérer M. Daou.
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a apporté son soutien aux journalistes maliens dans leur campagne pour obtenir la libération de M. Daou et
Reporters Sans Frontières (RSF) a salué l’opération « presse morte » lancée par les journalistes maliens en réaction à la détention du journaliste.
Source: VOA