La levée du blocus imposé depuis plus d’un an sur la ville de Boni, située dans la région de Douentza, marque un tournant majeur dans la gestion des crises au Mali. Cet acte tant attendu est le fruit d’un dialogue patient et d’un engagement sans faille de divers acteurs, notamment les médiateurs civils, les autorités traditionnelles et religieuses, ainsi que les instances de la transition. Ce succès, obtenu sans le moindre recours à la violence, constitue un exemple inspirant de résolution pacifique des conflits dans un contexte de forte insécurité.

Un soulagement pour les populations locales

Bamada.net-Les populations de Boni et des environs ont traversé une période extrêmement difficile en raison du blocus imposé par des groupes armés terroristes (GAT). Privées de libre circulation, confrontées à des pénuries alimentaires et à une insécurité permanente, elles ont fait preuve d’une résilience exemplaire face à cette épreuve. Aujourd’hui, avec la levée de l’embargo, les habitants de Boni peuvent enfin souffler et espérer un retour progressif à la normalité.

L’implication des forces vives de la nation

Cette victoire a été rendue possible grâce à l’engagement de plusieurs parties prenantes.

Le Rassemblement Pour le Mali (RPM), par la voix de son président Dr Bokary Tréta, a exprimé son immense soulagement et a salué la mobilisation des autorités municipales de Boni, Douentza et Simpara. Le parti a également félicité l’ensemble des acteurs locaux, dont les leaders associatifs, pour leur implication dans la recherche d’une issue pacifique.

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De son côté, l’Adéma-PASJ a souligné l’importance du rôle joué par les différents médiateurs, civils et militaires, ainsi que par les autorités traditionnelles et religieuses. Le parti a insisté sur la nécessité d’un accompagnement soutenu des populations affectées, afin de faciliter leur relèvement et de garantir la continuité de leurs activités quotidiennes.

Enfin, le parti Yéléma, fondé par l’ancien Premier ministre Moussa Mara, a mis en avant la capacité du Mali à résoudre pacifiquement ses crises internes. Selon Yéléma, cet épisode prouve que le dialogue et la concertation peuvent prévaloir sur la violence et aboutir à des résultats concrets sans effusion de sang.

Vers un renforcement de la sécurité et du développement local

Si la levée du blocus représente une avancée majeure, elle met également en lumière la nécessité de mesures structurelles pour éviter de telles situations à l’avenir. Le RPM appelle ainsi à s’inspirer de la gestion de la crise à Boni pour renforcer le dispositif sécuritaire national.

L’Adéma-PASJ, pour sa part, exhorte les autorités de la transition à fournir un appui logistique et financier aux populations sinistrées, afin de restaurer leur cadre de vie et relancer les activités économiques locales.

Quant à Yéléma, le parti réaffirme sa conviction que la paix durable ne peut être obtenue que par le renforcement des capacités de dialogue, une meilleure gouvernance et un développement inclusif des zones affectées par l’insécurité.

Un espoir pour l’avenir

La réussite du processus ayant mené à la levée du blocus de Boni suscite l’espoir d’une stabilisation progressive du Mali. Cette expérience prouve que le pays possède en son sein les ressources humaines et institutionnelles nécessaires pour dénouer les crises de manière pacifique et durable.

Dans un contexte où le Mali fait face à de nombreux défis sécuritaires, l’exemple de Boni est un modèle à suivre pour restaurer la paix et la confiance au sein des communautés. Il appartient désormais aux autorités de transition et aux acteurs politiques de tirer les leçons de cette expérience et de renforcer les mécanismes de dialogue pour une stabilité durable.

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Moise Touré

Source: Bamada.net