« On ne peut aller nulle part pour se ravitailler. Depuis des années, pas de culture et les axes de ravitaillement, des marchés sont coupés à cause de l’insécurité », déplore le conseiller communal. « Il y a le plus souvent des penderies de céréales et des médicaments. Des milliers de personnes sont là en train de souffrir », renchérit-il.
Même son de cloche à Boni dans la région de Douentza. « La population meurt de faim à Boni », lance Hamadoun Dicko chargé de communication de l’Association pour l’émergence de Boni. « On peut dire que 80 % de la population n’est pas nourrie. Même ce matin, le premier cycle de Boni a dû décider de suspendre les cours parce que les enfants ont faim », martèle M.Dicko. Pour lui, « la population est au bout de souffle. »
Menaka : une situation humanitaire globalement meilleure
Contrairement à ces localités, une nette amélioration de la situation humanitaire est observée à Ménaka. Sidi Barka Président du conseil régional de la société civile de la région affirme que le marché est bien approvisionné et les prix des denrées sont en baisse.
« Vraiment, il y a une nette amélioration et nous avons eu la chance par la grâce de Dieu de recevoir les camions en provenance de l’Algérie », se réjouit Sidi Barka. « Nous sommes suffisamment ravitaillés aujourd’hui », ajoute notre interlocuteur. « Les prix ont baissé, seulement toujours la route Menaka-Gao n’est pas totalement libre, mais il y a quelques camions qui viennent », s’inquiète le Président du conseil de cercle.
La société civile de la région demande aux autorités de plus s’impliquer afin de rouvrir les axes de ravitaillement de la région à partir du côté sud du pays.
Studio Tamani