Le 1er février dernier, les militaires ont arrêté la dirigeante birmane Aung Suu Kyi pour incitation aux troubles publics et d’avoir illégalement importé des Talkies walkies. Depuis son arrestation, les jeunes anti-coup d’État du pays situé au Sud-Est d’Asie défient la junte.
Les manifestations anti-coup d’État se multiplient de jour le jour, et l’armée continue de faire des victimes auprès des manifestants anti-coup d’État. Ce lundi 29 mars 2021, les manifestants sont à nouveau dans les rues, défiant les hommes forts du pays.
Des centaines de personnes dont des étudiants sont descendus dans les rues dans plusieurs villes du pays pour contester le coup d’État du 1er février, ont annoncé les médias locaux. Sur les banderoles on pouvait lire : « Le peuple ne sera jamais vaincu », s’adressant à l’armée qui continue de les réprimer.
Compte tenu de la situation actuelle du pays, les réactions de la communauté internationale se multiplient. Les Chefs d’État-major de 12 pays occidentaux dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon ont condamné, dans un communiqué conjoint, l’utilisation de la force de l’armée birmane contre des civils.
Dans le communiqué conjoint inhabituel, les 12 pays occidentaux ont indiqué qu’« une armée professionnelle suit les normes internationales de conduite et à la responsabilité de protéger le peuple qu’elle sert, non de lui nuire ».
Par ailleurs, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est dit « horrifié » de la « terreur » que font régner les militaires birmans. Quant à son homologue britannique, Dominic Raab, il a estimé que « la junte avait franchi un nouveau palier dans la répression ».
Outre la communauté internationale, les organisations non gouvernement (ONG) ont également condamné la répression de l’armée birmane contre les civils. « Les forces de la junte ont tiré à l’arme automatique sur les zones résidentielles, tuant de nombreux civils, dont six enfants entre dix et seize ans », a déclaré l’Association pour l’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), une ONG locale qui recense le nombre des morts depuis le début du putsch. Avant d’ajouter « Le fait que le régime militaire illégitime vise les enfants est un acte d’inhumanité grave ».
L’AAPP annonce ainsi que les nombre des morts depuis le coup d’État du 1er février est passé à au moins 423.
Ibrahim Djitteye
Source: Journal le Pays- Mali