« Travaillez, prenez de la peine : c’est le fonds qui manque le moins… » Cette phrase de La Fontaine dans « le Laboureur et ses enfants » est mondialement connue. Certes, elle a été sassée et ressassée. Mais, ici, l’assertion, chaque fois entrée par une oreille, est aussitôt sortie par l’autre.
Sinon comment comprendre que celui qui est censé donner le bon exemple, snobe encore les heures légales de travail, en se rendant au bureau à l’heure voulue ? Les répercussions d’une telle attitude sont naturellement nombreuses et bien dommageables.
De fait, personne n’est plus tenue d’être à son poste à 7 h 30. L’heure de descente (16 h) est aussi laissée à l’appréciation des uns et des autres. Tous les prétextes sont servis : embouteillages, baptêmes, enfants malades, fiançailles, funérailles… pour filer à l’anglaise. On fait donc semblant de travailler.
Entre 7 h 30 et 16 h, l’administration d’ailleurs n’est plus qu’un grand « grin », un lieu de commérages, de médisances et de commerces illicites, etc. Pendant ce temps, les autorités nous rabâchent les oreilles avec leur promesse de nous hisser à l’émergence, sinon le nirvana à l’horizon 2030, comme pour dire que les alouettes tombent toutes rôties du ciel.
Seul le travail ennoblit l’homme.
Bayer
Source: lesechos