Le samedi 3 mai 2025 a été une journée particulièrement turbulente à Badalabougou, en commune V du district de Bamako, suite à la volonté de certains soutiens de la transition d’empêcher un meeting de la classe politique prévu dans l’enceinte du Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ.
Même si aucun incident majeur n’a été signalé au moment où nous mettons cet article sous presse, ce bras de fer, en plus d’être une entrave à la liberté d’expression et d’opinion, constitue une menace à la stabilité, surtout dans les circonstances actuelles du pays.
Ainsi, afin d’éviter une scène de tension similaire devant la Maison de la Presse, le président de la plus grande faîtière a décidé de prendre toutes ses responsabilités.
Dans son communiqué, en réponse à une information attribuée au Collectif pour la Défense des Militaires (CDM), annonçant une activité à la Maison de la Presse alors que le lieu était déjà réservé pour la conférence de presse de la jeunesse des partis politiques, le président Bandiougou DANTÉ a mis « en garde contre tout attroupement ou occupation de la salle » en violation des conditions préétablies.
Il a ainsi invité tous au respect scrupuleux des procédures requises pour l’organisation d’une activité dans l’enceinte de la Maison de la Presse.
« La Maison de la Presse, haut lieu des expressions plurielles, rappelle que la tenue des conférences de presse dans sa salle de conférence est soumise à une réservation préalable. Ce qui n’a pas été fait », regrette-t-il.
Ainsi, la Maison de la Presse se démarque de toute volonté de piétinement du principe fondamental de la liberté d’expression au Mali et, par la même occasion, entend éviter un trouble à l’ordre public, qui pourrait être préjudiciable à la stabilité du pays.
Issa Djiguiba