Dios CHACHA
Faire du Bénin la plateforme de service numérique de l’Afrique de l’ouest pour l’accélération de la croissance et l’inclusion sociale. Cette vision phare du gouvernement Talon est en train de prendre corps avec la définition des mesures nécessaires à la revalorisation du secteur des communications électroniques en République du Bénin. C’est à la faveur du conseil des ministres en date du mercredi 14 novembre 2018 qu’il a été décidé de la mise en œuvre des orientations de la réforme du marché des communications électroniques. Cette réforme consiste à renforcer le cadre de vente des services des opérateurs et à l’adapter aux besoins des consommateurs de revenus modestes ainsi qu’au nouveau contexte des OTT. Ainsi, en relation avec l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et de la Poste (ARCEP-Bénin), le gouvernement entend mettre en place un encadrement tarifaire, et gérer de manière efficiente les impacts des services de contournement (OTT) par les moyens propres de chaque opérateur.
En clair, cette réforme qui n’a pas pour but de prélever des taxes mais d’utiliser les leviers de régulation admises au plan communautaire et international pour restructurer le marché des télécommunications, consiste à demander à l’ARCEP de mettre en œuvre les outils de régulation pour la sauvegarde de la pérennité du marché et le développement du numérique suivant la politique sectorielle. Il convient donc de préciser à l’opinion qu’aucune taxe ne sera appliquée sur les tarifs de consommation des services de télécommunication. Bien au contraire, cette décision permettra d’ouvrir l’accès à tous les réseaux et services, sans discrimination et fait donc droit aux plaidoyers de la jeunesse de disposer de l’internet.
Convaincu de ce que l’absence d’investissements dans le secteur entraine une mauvaise qualité des services et que un surcoût de la non qualité est plus important, le gouvernement du nouveau départ veut alors contrôler l’obligation d’investissement dans les réseaux et d’innovation dans les offres de services par les opérateurs. Cette politique qui vise à mieux faire profiter aux populations des services de télécommunication mobile de façon durable est une réponse à la politique des prix tel que pratiquée par les opérateurs actuellement, avec des bonus fictifs qui pénalisent de surcroît le consommateur.
Faut-il le noter, les discussions avec les parties prenantes à l’intérieur du Comité ont indiqué que l’opinion est favorable à cette nouvelle manière de réformer le secteur.