L’agité ministre de la Justice, adepte de justice-spectacle, Mohamed Ali Bathily est devenu soudainement inaudible dans les débats sur les surfacturations décelées dans le marché d’équipements militaires. Celui qui est prompt à agir, quand il s’agit de foncier, semble avoir avalé sa langue. A-t-il été lésé dans cette affaire ?
Beaucoup de personnes s’interrogent aujourd’hui sur son silence. Lequel silence pourrait être expliqué par le fait que l’affaire accable sa propre chapelle.
Il vaut mieux alors se taire au risque de commettre l’irréparable qui pourrait lui coûter son poste de ministre. Il y aurait donc deux mesures et deux poids, ou une justice à deux vitesses.
Comme on le dit dans une affable, Mohamed Ali Bathily «met les défauts des autres dans ses poches avant et les siens dans ses poches arrière». Où est alors la sincérité de son combat pour une justice équitable et saine ?
«Baba commandant»
Le ministre de la Fonction publique et du Travail, chargé d’on ne sait quoi avec les institutions, a, selon les syndicalistes de l’Untm, le profil d’un commandant de cercle des périodes dictatoriales. Bocar Moussa Diarra est dénué de toute qualité de persuasion.
Lors des négociations, il a toujours voulu instaurer un rapport de subordination avec les syndicalistes qui le voyaient donc comme un «baba commandant».
Le ministre voulait faire le forcing avec les propositions du gouvernement, les documents qui devraient être partagés aux participants à la négociation pour réflexion, n’étaient disponibles qu’une fois que les gens étaient dans la salle. Il leur demandait de répondre immédiatement.
Les syndicalistes ont dit niet. Mieux, il a un mépris inégalé envers tous les gens qu’il aborde. Même les représentants du patronat se sont révoltés contre le ministre et ses comportements de «baba commandant».
Selon un patron, Bocar Moussa Diarra fera un bon «baba commandant», mais pas un bon ministre de la Fonction publique. Car il n’aurait aucun talent de négociateur.
Badalabougou opte pour Makadji
Fermée le 17 octobre 2014 sur décision du gouverneur de Bamako, afin d’éviter des querelles entre les deux clans en guerre, la mosquée de Badalabougou sera bientôt rouverte. La médiation mise en place a porté ses fruits. Baya Gambie a abandonné ses ambitions d’être imam.
C’est Sory Makadji qui sera l’imam. Les autorités locales de Badalabougou et les jeunes révoltés commencent à se comprendre pour la réouverture de la mosquée. Les protagonistes ont mis de l’eau dans leur vin. La paix commence à revenir.
Cependant, plusieurs fidèles musulmans de cette mosquée ont décrié la médiation menée par le président du Haut conseil islamique, qui avait fait une proposition controversée.
Sory Makadji sera bien mis à la tête de la mosquée comme l’a souhaité la majorité des populations. Il lui reviendra de voir comment les choses peuvent mieux être gérées, lui qui officiait dans cette mosquée comme second couteau depuis 27 ans.
Les avis de la diaspora
Le ministère des Maliens de l’extérieur a initié des campagnes d’écoute des Maliens de la diaspora. En rapport avec la situation que connaît le Mali à l’heure des pourparlers d’Alger.
La présentation de la synthèse des médiateurs, le programme de décentralisation renforcée, la vie des communautés, la paix et la sécurité seront les thématiques abordées.
Cette collecte des avis des Maliens de la diaspora se fera partout à travers les entités du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. Certains ne sont pas d’accord avec cette démarche, surtout à Paris, où certains responsables de cette structure ont spolié beaucoup de Maliens dans le domaine foncier.
Les Maliens de France ne veulent même pas que ces rencontres soient initiées par le bureau des Maliens de l’extérieur. Ils souhaitent que le ministère convie tous les Maliens à l’ambassade pour faire un bon travail, afin d’éviter des frustrations.
Source: Le Reporter