L’actuel deuxième du classement a dû batailler fort pour venir à bout d’Attar club de Kidal, défait 51-44, samedi au Palais des sports Salamatou Maïga. En revanche, l’USFAS n’a pas eu besoin de forcer son talent pour engranger les points, face à l’AS Commune III, largement dominée 77-52.
Les Policières ne s’attendaient certainement pas à une telle résistance d’Attar club de Kidal. Samedi au Palais des sports, elles ont été bousculées par des Kidaloises très accrocheuses et sont passées par toutes les émotions, avant de venir à bout de leurs adversaires. Pourtant, à la mi-temps, l’AS Police avait une confortable avance de 19 points (36-17). Dominatrices dans tous les compartiments, les Policières ont déroulé pendant les deux premiers quart temps et rien ne semblait résister aux joueuses du coach Boubacar Kanouté. Les Kidaloises ont été les premières à débloquer le tableau d’affichage, avant de mener 7-4. Mais très rapidement, l’AS Police prend les choses en main : elle égalise d’abord à 7-7, avant de prendre l’avantage (11-9). Sous la houlette d’une Aïssata B. Maïga, toujours égale à elle même, les Policières remportent, logiquement le premier quart temps (16-12). Au deuxième acte, elles poursuivent leur démonstration et ne laissent aucun répit à leurs adversaires. En atteste le nombre de points marqués : 20, contre seulement 5 pour les Kidaloises. Score à la mi-temps : 36-17 pour l’AS Police.
Au retour des vestiaires, le public du Palais des sports assiste à une autre rencontre. Le technicien d’Attar club, Oumarou Sidiyaya change son dispositif tactique, notamment sur le plan défensif, empêchant, ainsi, l’AS Police de développer son jeu. Le déclic intervient pour Kidal, après quatre minutes de jeu. Aminata Konaté marque, coup sur coup, deux lancers francs. Dès lors, les Kidaloises ne lâchent plus prise, elles réduiront l’écart à 40-33, au terme du troisième quart temps. Dans le dernier acte, les joueuses de Kidal continuent de hausser le niveau de leur jeu, elles sont plus entreprenantes et visiblement plus confiantes que les Policières. Après seulement 3 minutes de jeu dans ce dernier quart temps, les protégées du coach Oumarou Sidiyaya reviennent à 1 point de leurs adversaires (39-40, puis 41-42). Blessées dans leur orgueil, la meneuse de l’AS Police, Aïssata B. Maïga et ses co-équipières se réveillent dans les ultimes minutes de la partie. Elles résistent au retour des Kidaloises pour finalement s’imposer d’une courte tête (51-44).
Au coup de sifflet final, c’était le soulagement pour l’actuel deuxième du championnat, comme l’admettra volontiers le coach Boubacar Kanouté. «Les filles n’ont pas respecté les consignes, il y a eu un excès de confiance. Pourtant, à la mi-temps, on leur a dit clairement que le match n’était pas terminé et qu’il fallait rester concentré jusqu’au coup de filet final. Dieu merci, on a évité la défaite», a réagi Boubacar Kanouté, avant d’évoquer la manche retour du championnat. «La manche aller est terminée, nous allons continuer à travailler en corrigeant ce qui n’a pas marché lors de cette phase aller», a ajouté le technicien. Dans le camp de Kidal, l’heure était plutôt au regret, à l’image du coach Oumarou Sidiyaya. «Les filles ont mis du temps à entrer dans le match. J’ai comme l’impression qu’elles étaient tétanisées par ce qui s’est passé lors de leurs précédentes, c’est-à-dire les défaites inattendues contre le Stade malien et l’AS Commune VI. Mes joueuses étaient menées de 19 points d’écart à la mi-temps, mais elles ont bien réagi au retour des vestiaires. Malheureusement, c’était trop tard», a analysé le coach de Kidal. «En deuxième période, poursuivra Oumarou Sidiyaya, elles ont fait mieux, si elles avaient commencé sur la même lancée, on pouvait gagner ce match. Il nous faut un autre état d’esprit pour la manche retour. Il y a beaucoup de choses à améliorer, on essayera de profiter de la pause pour nous préparer».
A l’instar de l’AS Police, l’USFAS a également fait une bonne opération face à l’AS Commune III, dominée 77-52. En revanche, toujours pas de victoire pour le Tata qui a subi une nouvelle déconvenue à domicile, cette foi-ci face à la modeste formation de l’AS Commune VI (43-57).
Sur le tableau masculin, une seule rencontre était au programme, samedi au Palais des sports. Elle a mis aux prises le Réal et le promu, le Djoliba et ce sont les Réalistes qui l’ont emporté sur le score sans appel de 63-37.
Seïbou S. KAMISSOKO
L’Essor