En dépit des crises socio-politique et sanitaire, le total bilan de la banque est passé de 841 milliards de Fcfa en 2019 à 1.004 milliards de Fcfa en 2020, soit une hausse 19,38%
Au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2020, la Banque malienne de solidarité (BMS) a réalisé un résultat net record de 10,454 milliards de Fcfa, contre 6,865 milliards de Fcfa en 2019, soit une hausse de 3,5 milliards de Fcfa ou 52,3%. «Nous enregistrons des performances jamais égalées sur tous les indicateurs. Pour la première fois, la Banque réalise un résultat bénéficiaire à deux chiffres.
Cette performance salutaire, est à mettre à l’actif de l’ensemble des parties prenantes», a salué son directeur général. Alioune Coulibaly intervenait en marge des travaux de la 68è session ordinaire de son établissement. Deuxième du genre en 2021, cette séance qui clôt l’exercice 2020, a été présidée par Ousmane Babalaye Daou (administrateur), en l’absence du président du conseil d’administration, Dr Bocari Tréta,
Cette performance témoigne de l’efficacité et de l’efficience des choix stratégiques opérés par la direction générale. Cela au regard du contexte qui a prévalu durant la période d’évaluation. Notre pays est confronté à la pandémie de Covid-19 qui, depuis mars 2020, plombe les activités et déjoue toutes les projections. S’y ajoute la crise sociopolitique qui n’est pas sans conséquences sur les affaires et les agents économiques.
En dépit de ce contexte difficile, le total bilan est passé de 841 milliards de Fcfa en 2019 à 1.004 milliards de Fcfa en 2020, soit une hausse de 163 milliards de Fcfa ou 19,38%.
La Banque malienne de solidarité a également consolidé sa position et engrangé des parts du marché. Sa part du marché a cru de 1,41 point passant de 17,88 à 19,29%. Cette hausse est consécutive à une progression des ressources globales qui se sont chiffrées à 893 milliards de Fcfa au 31 décembre 2020 dont 694 milliards de Fcfa de ressources clientèles, contre 747 milliards de Fcfa en 2019 dont 549 milliards de Fcfa. Cela correspond à une hausse de 26,49% des ressources clientèles. «Avec ces résultats, la BMS passe de la deuxième à la première place selon l’indicateur ressources clientèles en 2020», a salué la direction générale.
Actrice majeure en matière de soutien à l’activité économique, la Banque solidaire a densifié ses efforts de mobilisation des ressources, de financement de l’économie et des agents économiques. En la matière, les emplois se sont chiffrés à 623 milliards de Fcfa en 2020, contre 537 milliards de Fcfa en 2019, soit une hausse de 86 milliards de Fcfa. Ce résultat confirme, selon la direction, la 1ère place de la BMS en termes de contribution au financement de l’économie nationale.
Ces prouesses unanimement saluées permettront, sans doute, aux actionnaires de profiter de leurs investissements. «Ce bon résultat permettra à la prochaine assemblée de décider d’une répartition de dividendes entre les actions, après deux années successives sans distribution de dividendes», a salué Ousmane Babalaye Daou.
Le président du Conseil malien des chargeurs a également salué, au plan de la gouvernance, la tenue des trois sessions règlementaires du Conseil d’administration et la bonne tenue de l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires. Il a noté la tenue régulière des comités spécialisés pour mieux préparer les différentes sessions du conseil d’administration. Ousmane Babalaye Daou a, par ailleurs, noté le départ par démission de deux administrateurs.
En termes de perspectives pour 2021, la Banque malienne de solidarité entend créer deux nouvelles agences : une à Malitelda (Bamako) et une à Nioro du Sahel. Elle prévoit aussi de renforcer ses ressources stables par la recherche de nouvelles lignes de crédit à moindre coût auprès d’institutions internationales comme la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Banque islamique de développement (BID) et la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC).
La priorité est de faire de la BMS l’outil de financement de l’économie le plus performant qu’il soit, a insisté le directeur général.
Cheick M. TRAORÉ