Dans une démarche de revalorisation historique et culturelle, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a signé un décret majeur portant sur la dénomination de plusieurs voies, places et établissements publics dans le district de Bamako. Cette décision marque une avancée significative dans la consolidation de l’identité nationale tout en rendant hommage aux figures emblématiques qui ont marqué l’histoire du Mali et de l’Afrique.
Un hommage vibrant à l’histoire et à la culture malienne
Cette initiative, saluée par de nombreux observateurs, vise à célébrer des personnalités historiques, des héros nationaux et des lieux symboliques qui incarnent la résilience, la culture et les valeurs du peuple malien. À travers cette mesure, le gouvernement de transition montre une volonté claire de renforcer le lien entre le passé glorieux du Mali et son avenir prometteur.
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Des boulevards aux noms évocateurs
Plusieurs grandes artères de Bamako ont été renommées pour honorer des figures historiques et symboles culturels :
- Boulevard Soundjata Keïta, du rond-point de Koulouba jusqu’à Kati, en hommage au fondateur de l’Empire du Mali.
- Boulevard Samory Touré, reliant le Pont Woyowayanko au rond-point de Siby, en reconnaissance au légendaire résistant contre la colonisation.
- Boulevard Kankou Moussa, traversant le centre de Bamako, évoque le riche héritage de l’empereur du Mali, célèbre pour son pèlerinage grandiose à La Mecque.
- Boulevard Seydou Badian, un hommage mérité à l’écrivain et homme politique, s’étend du marché de Torokorobougou jusqu’à l’Avenue de l’OUA.
Des avenues pour perpétuer la mémoire collective
Les avenues majeures de Bamako prennent également des noms inspirants :
- Avenue du Général Moussa Traoré, en lieu et place de l’ancienne Avenue Joost Van Vollenhoven, rappelle l’héritage du deuxième président de la République du Mali.
- Avenue Mahamane Alassane Haïdara, ex-Avenue Marius Moutet, honore une figure centrale de la lutte pour l’indépendance.
- Avenue Modibo Keïta, symbole de la liberté et de l’indépendance, relie la Place de la Liberté au Pont des Martyrs.
Des rues et places revisitées
Les rues de Bamako n’ont pas été en reste :
- La Rue Professeur Ogobara Doumbo honore le grand scientifique et chercheur malien.
- La Rue El Hadj Cheick Oumar Tall, ex-Rue Archinard, répare l’histoire en mettant en lumière ce héros de la résistance africaine.
- La Place de la Confédération des États du Sahel, située à Kalaban-Coura, porte désormais un nom plus représentatif de l’unité sous-régionale africaine.
Des établissements publics porteurs de fierté nationale
Les institutions éducatives ont également été rebaptisées pour inspirer les générations futures :
- Université Yambo Ouologuem, précédemment l’Université des Lettres et des Sciences humaines, immortalise le premier écrivain africain lauréat du prestigieux Prix Renaudot.
- Université Kurukanfuga, dédiée à la Charte du Mandé, met en avant les racines juridiques et politiques du Mali.
- Institut Professeur Gaoussou Diawara, nouveau nom de l’Institut national des Arts, valorise un pionnier de la recherche et de l’éducation au Mali.
Une démarche historique saluée par tous
Ce décret, adopté avec l’appui du Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, et plusieurs ministres, dont ceux de la Culture et des Transports, témoigne de la volonté des autorités de raviver la fierté nationale. Il s’agit d’une action forte qui renforce le sentiment d’appartenance des citoyens et donne à Bamako un visage nouveau et profondément enraciné dans son histoire.
Conclusion : Une ville tournée vers l’avenir, enracinée dans son passé
Avec cette mesure, Bamako s’inscrit dans une dynamique de réappropriation de son patrimoine historique et culturel. Chaque boulevard, chaque avenue, chaque place publique devient le reflet d’un chapitre glorieux de l’histoire malienne. Le district de Bamako, capitale culturelle et politique, montre une fois de plus son rôle de phare dans la préservation de l’identité nationale.
La rédaction de Bamada.net, qui a obtenu une copie de ce décret, salue cette initiative et encourage tous les Maliens à s’approprier ces changements, témoins d’une mémoire collective riche et inspirante.
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Ladji Djiga Sidibe
Source: Bamada.net