Invité sur le plateau de l’émission « action gouvernementale » de l’ORTM le dimanche 4 décembre dernier, Me Mountaga Tall, ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, porte-parole du gouvernement a égrené les nombreuses reformes en cours au niveau de son département, dans son domaine de compétence, notamment l’internet, la prolifération des organes de presse ( journaux, radios, chaines de télévision…), l’aide à la presse, la reforme de l’ORTM, de l’AMAP, la transition vers le numérique, l’identification des abonnés de la téléphonie mobile, l’arrivée de nouveaux opérateurs globaux de télécommunication, etc…
Depuis un certain temps, l’émission ‘’action gouvernementale’’ animée par Sidiki Dembélé et Yaya Konaté est l’une des émissions phares de l’ORTM et qui suscite beaucoup d’intérêt chez les téléspectateurs. C’est l’occasion pour les membres du gouvernement invités de se prononcer sur leurs missions respectives, de donner les informations vraies aux populations sur les questions concernant leurs départements. Mais aussi, d’informer les populations par rapport à ce qu’ils font en leur nom au sein de l’équipe gouvernementale.
Le numéro du dimanche 4 décembre dernier avait comme invité, Me Mountaga Tall, ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, porte-parole du gouvernement.
Lors de cette émission, toutes les questions en rapport avec sa mission de ministre de la communication et de porte-parole du gouvernement ont été abordées. Il s’agit entre autres de l’accès des Maliens à internet, la prolifération des organes de presse (télévisions privées, radios, journaux), la liberté de la presse, l’aide publique accordée à la presse, les apports du numérique dans le développement du pays, l’influence du gouvernement dans la gestion de l’ORTM, la réforme de l’ORTM. Mais aussi, le coût élevé des frais de communication, la forte consommation du papier par l’administration précisément lors des différents conseils des ministres, la transition vers le numérique, l’arrivée de nouveaux opérateurs téléphoniques, les délits de presse, l’identification des abonnés de la téléphonie mobile, etc.
Pour l’accès à internet, Me Mountaga Tall a souligné les problèmes qui rendent difficile l’accès de notre pays à internet. Il a néanmoins promis des actions pour améliorer le taux d’accès à l’internet. S’agissant de la prolifération des médias, le ministre a indiqué que cela relève de la compétence de la HAC qui est selon lui, une autorité autonome créée dans ce sens.
Tout comme l’aide accordée à la presse qui relève désormais de la gestion de cette autorité. Il a promis dès l’année prochaine, de nouvelles mesures permettant une meilleure gestion de ce fonds pour qu’il n’aille pas directement dans les poches de quelques personnes contrairement à l’objectif fixé qui est d’aider la presse dans sa mission d’information des populations.
S’agissant de la violation de la liberté de la presse ces derniers temps, le ministre Tall a fait savoir que ces faits ne sont pas imputables au gouvernement mais plutôt, au contexte sécuritaire dans le pays. Il a cité en exemple, l’assassinat d’un journaliste de la radio à Tombouctou il y’a quelques mois. Avant de préciser que le gouvernement est engagé pour le respect de la liberté de la presse.
Abordant la question de l’identification des abonnés de la téléphonie mobile et d’internet, le ministre Tall précisera que c’est une question de sécurité nationale. C’est pourquoi, il a invité les personnes dont les numéros n’ont pas encore été identifiés à aller le faire avant le 10 décembre. C’est-à-dire demain samedi qui est selon lui, le dernier délai qui ne sera plus repoussé. Mieux, ajoute-t-il, tous ceux qui ne seront pas identifiés ne pourront plus appeler avec leurs puces. Pour lui, cette opération lancée il y’a quelques mois est déjà à plus de 90% d’exécution.
S’agissant des réformes envisagées à l’ORTM, entrainant un bras de fer avec le comité syndical, Me Mountaga Tall a fait savoir que beaucoup d’efforts ont été faits pour résoudre ce différend. Mais, il a précisé qu’à travers cette réforme, beaucoup de stations régionales ont vu le jour.
Le ministre a indiqué que des actions sont aussi en cours pour faire de l’ORTM et de l’AMAP, des structures de référence en matière d’informations. D’où la réduction du temps du journal de 20 heures à 45 minutes au maximum au lieu d’une heure par le passé.
A en croire Mountaga Tall, l’ORTM n’est pas sous l’influence de l’État contrairement à ce que d’aucuns pensent. Mais qu’il s’agit d’une structure qui agit librement.
Au sujet du basculement vers le numérique, le ministre a reconnu le retard enregistré par le Mali dans ce sens. Mais il a promis que ce retard sera rattrapé pour que la transition vers le numérique soit enfin effective.
Touchant du doigt le coût de la communication jugé très élevé au Mali par les consommateurs par rapport à d’autres pays de la sous-région, le ministre Mountaga Tall a promis qu’il y’aura, sous peu, une baisse des frais de communication. Cela, surtout grâce à l’arrivée très prochaine de deux nouveaux opérateurs de téléphonie pour créer de la concurrence.
Parlant de la forte consommation du papier par l’administration malienne surtout à l’ère du numérique, Me Mountaga Tall a promis d’y remédier. Mieux, dit-il, c’est le gouvernement qui va donner l’exemple à travers un conseil des ministres sans papier d’ici la fin du premier semestre de 2017. Selon lui, c’est une initiative qu’il va partager avec sa collègue en charge de l’Environnement. Il s’agit, dit-il, d’un combat qu’il a commencé depuis qu’il était à la tête du département de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique où il encourageait ses conseillers et collaborateurs à consommer moins de papiers.
Modibo Dolo
Source: Le Tjikan